Depuis le 20 décembre, les voyageurs doivent passer par des portails de sécurité pour accéder aux deux quais du Thalys de la gare du Nord. Ces trains sont à destination de la Belgique et des Pays-Bas.
Dorénavant, les passagers des trains Thalys et leurs bagages seront inspectés avant d'accéder aux quais de la gare du Nord. Depuis dimanche, les voyageurs à destination de la Belgique et des Pays-Bas doivent passer par des portails de sécurité pour accéder aux trains.
Rayons X et détection de métaux
Les bagages sont désormais scannés par rayons X. De leur côté, les passagers doivent passer par un portail à détection de métaux. Ces dispositifs sont prévus pour sonner lorsqu'ils détectent des explosifs ou des armes métalliques. Ils devraient en revanche rester silencieux face aux clefs et aux pièces de monnaie.► VOIR l'illustration en vidéo du dispositif (AFP TV)
Une idée qui fait son chemin
C'était une promesse de la ministre en charge des transports, Ségolène Royal. Selon elle, le dispositif est efficace et si cela se confirme dans la pratique, ces portiques pourraient être installés sur de nombreux autres quais.Restent les objections formulées par la Fédération nationale d'usagers de transports (Fnaut) qui dénonce un "filtrage systématique des voyageurs", une méthode "irréaliste" du point de vue de la fluidité du passage et de l'embarquement, ainsi qu'une entrave à "l'accompagnement des personnes âgées, handicapées, chargées de bagages ou voyageant avec des enfants en bas âge".
Des portiques recyclés mais pas gratuits
Les dispositifs installés avaient en effet servi au Bourget pendant la COP 21. Cependant le coût de l'installation et du personnel nécessaire au bon fonctionnement du contrôle est important. Selon la SNCF, équiper et faire fonctionner un quai pendant un an reviendrait à 2,5 millions d'euros. Soit cinq millions pour les deux quais équipés à la gare du Nord, entièrement pris en charge par l'entreprise publique.Une addition relativement mineure, car comme le précise Guillaume Pepy, président de l'établissement public, "la SNCF dépense chaque année 500 millions d'euros pour la sûreté".