Lundi 28 janvier, Jean-Louis Borloo était l'invité d'honneur de l'UDI de Paris dans les salons de l'hôtel de ville. Il propose à l'UMP des états-généraux pour préparer ensemble la reconquête de Paris. Mais on ne sait toujours pas qui sera le chef de file du parti centriste dans la capitale.
Jean-Louis Borloo, en répérage dans les salons de l'hôtel de ville. Un dernier tour du propriétaire avant de signer le bail ? "Jean-Louis Borloo candidat à la mairie de Paris, ce serait un rêve", s'exclame une militante UDI de la capitale.
Mais du rêve à la réalité.....
Car à la tribune, le président de l'UDI ne délivre pas ses partisans de l'insoutenable suspens se contentant de fixer un agenda. " Nous désignerons dans les quatre prochaines semaines le chef de file UDI pour la mairie de Paris", annonce Jean-Louis Borloo. Chef de file et non candidat, la nuance est d'importance. Nous y reviendrons.
Jean-Louis Borloo peut-il être ce chef de file ? "Ma priorité c'est l'UDI", explique-t-il devant un groupe de journalistes. "C'est difficile, c'est un avion qui est en train de décoller. Ce sont les périodes les plus dangereuses. Vous vous rendez compte, c'est une tâche gigantesque", poursuit-il.
"Donc, ça veut dire que vous ne serez pas candidat à la mairie de Paris ? ", le relancent les journalistes. "Arrêtez de me poser la question en ces termes là", rétorque le député du Nord, agâcé.
Au grand jeu du ni oui ni non, Jean-Louis Borloo est donc le gagnant de la semaine.
Etats-généraux avec l'UMP
Mais la nouveauté hier soir, est l'appel qu'il a lancé à l'UMP. "Paris peut et doit changer. Pour que cela puisse se faire, il faut une concertation, loyale, publique, transparente et réelle avec nos partenaires de l'UMP", lance-t-il.
Il propose donc des états généraux de la reconquête dans chaque arrondissement, ne fermant donc pas la porte à la consitution de liste commune dès le premier tour des municipales, sans s'engager plus avant. "Si nos partenaires pensent qu'ils peuvent faire sans nous... tout cela n'a aucun sens".
Mais conscient que son influence est nécessaire pour parler "presque d'égal à égal", il se déclare "prêt à se battre pour cela".
En revanche, l'assurance de désigner un chef de file UDI écarte l'hypothèse de participer aux primaires ouvertes souhaitées par l'UMP.
>> Voir le reportage de Daïc Audouit et Stéphane Lisnyj :
Si Jean-Lous Borloo n'y va pas, Chantal Jouanno peut-être une autre option. Mais la nouvelle arrivée à l'UDI ne fait pas l'unanimité auprès des anciens militants parisiens.
Qui pour remplacer Borloo ?
Il est donc peu probable que Jean-Louis Borloo soit le candidat, pardon le chef de file de l'UDI à Paris.Qui peut le remplacer ?
Chantal Jouanno. Cette option semble au point-mort. La sénatrice de Paris était présente hier à l'Hôtel de Ville de Paris. Mais nouvelle arrivée dans les rangs de l'UDI, sa candidature ne fait pas l'unanimité parmi les plus anciens militants.
"On a besoin de faire émerger une nouvelle génération. On a besoin de personnalités qui éclatent pour être en pahse avec notre époque. Or nos grands élus sont très conservateurs", regrette une élue UDI parisienne.