Maltraitance animale : devenir délégués-enquêteurs, la SPA recrute de nouveaux bénévoles en Île-de-France

Alors que le gouvernement souhaite renforcer la lutte contre la maltraitance animale, la Société protectrice des animaux (SPA) a lancé une vaste campagne de recrutement afin de grossir les rangs de ces délégués-enquêteurs, encore trop peu nombreux en Île-de-France. Des bénévoles à la tâche souvent délicate alors que les cas de maltraitance augmentent.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Il est d'usage de dire que le chien est le meilleur ami de l'homme, mais la réciproque est-elle vraie ? Rien n'est moins sûr, en témoigne les récents chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur. Avec 12 000 infractions recensées en 2021, soit une hausse de 30% par rapport à 2016, il semble que la fin des mauvais traitements sur les animaux domestiques ne soit pas pour demain.

Pour lutter contre ce phénomène, la Société protectrice des animaux (SPA) déploie sur l'ensemble du territoire national des "délégués-enquêteurs bénévoles", dont la mission est de réaliser des vérifications lorsqu'ils reçoivent des signalements.

Un manque de bénévoles important en Île-de-France

Mais aujourd'hui la SPA manque de bras, et particulièrement dans la région, où elle a décidé de lancer une campagne de recrutement. "Nous avons entre deux et neuf délégués-enquêteurs dans chaque département d'Île-de-France, alors qu'il nous en faudrait au moins une vingtaine dans chacun", explique le référent régional-est des délégués-enquêteurs. Avant de poursuivre : "A titre de comparaison, nous en avons 45 sur le seul département de la Moselle."

Lorsqu'ils le peuvent, les délégués-enquêteurs interviennent en binôme. Ils se déplacent au domicile des personnes faisant l'objet d'un signalement, afin d'en constater le fondement. "S'il s'agit d'un problème d'aboiement par exemple, qui occasionne des tensions avec le voisinage, nous n'intervenons pas. S'il s'agit de cas graves, nous contactons le service juridique afin d'obtenir son accord en vue d'un dépôt de plainte", explique le référent.  

Pour cet ancien bénévole, qui préfère rester anonyme, être délégué-enquêteur est avant tout une mission de conseil et de médiation. "Nous intervenons lorsqu'il y a des actes de négligences et une méconnaissance des propriétaires sur les besoins de leurs animaux, ce qui représentent 35% des signalements que nous recevons", raconte-t-il. 

Des situations fréquentes avec environ 16 000 signalements effectués auprès de la SPA cette année. "Il s'agit par exemple de chiens qui vivent dehors attachés. Parfois la longueur de la laisse n'est pas suffisante, ou la niche n'est pas conforme. Notre rôle est de conseiller afin que le propriétaire se mette en règle avec la loi."

Mais le référent régional insiste, cet engagement bénévole n'est pas à prendre à la légère. "Il faut avoir conscience que ce n'est pas une mission facile, car nous sommes parfois confrontés à des situations catastrophiques." Elles peuvent aller jusqu'au dépôt de plainte, en cas d'acte de maltraitance ou de cruauté.

Vers plus de protection animale : 4000 policiers ou gendarmes référents

Le 30 novembre dernier, une loi a été votée pour lutter contre la maltraitance des animaux domestiques. Elle prévoit notamment la création d'un "certificat d'engagement et de connaissance" afin d'éviter les achats irréfléchis, l'identification obligatoire de tous les chiens et les chats domestiques, ou encore, l'aggravation des peines en cas d'abandon.

Une loi, dont l'impact est encore limité, témoigne de l'augmentation constante de signalements effectués auprès de la SPA : 16 000 cette année selon les estimations du responsable régional. De quoi donner du travail aux futurs délégués-enquêteurs.

Ce vendredi 27 janvier, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, en déplacement à la SPA de Chamarande (Essonne), a annoncé que 4000 policiers ou gendarmes désignés référents sur les questions des maltraitances animales seront formés en France, soit un par commissariat ou gendarmerie. Ils seront "particulièrement formés à prendre des plaintes pour bien comprendre le droit qui s'applique" et de "bien réceptionner les personnes qui viendraient dénoncer ces actes", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur.

En France, 12.000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité ont été enregistrées en 2021 par la police et la gendarmerie, en hausse de 30% depuis 2016, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information