Ces interpellations font suite au blocage du périphérique parisien toute la journée de lundi et ce mardi matin.
La manifestation des ambulanciers aura duré un peu plus de 24h. Après une journée et une nuit passées sur le périphérique parisien, notamment vers la porte de Bercy, les ambulanciers ont été délogés par les CRS. Au total, 14 d'entre eux ont été interpellés pour participation délictueuse à un attroupement, entrave à la circulation et obstacle à l'enlèvement, selon la préfecture de police. Une ambulance a également été enlevée et mise à la fourrière. Le blocage a été levé à 10h35 et la circulation a repris progressivement ce mardi en fin de matinée.
Toutefois, une quinzaine d'ambulanciers bloquait en milieu de journée les routes menant aux terminaux de Roissy, rendant la circulation "difficile" près du Terminal 1, selon une source aéroportuaire.
"Les syndicats ne nous représentent pas"
Dans la ligne de mire des manifestants, l'article 80 du projet de budget de la sécurité sociale 2017, entré en vigueur le 1er octobre 2018. Depuis cette date, la prise en charge des transports des patients revient directement aux hôpitaux, et non aux patients. Les ambulanciers craignent une "uberisation" de leur profession et la disparition des petites entreprises au profit de plus grosses structures capables de répondre aux appels d'offres.Interpelée, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a rejeté les inquiétudes exprimées par les ambulanciers, disant avoir été "très attentive à ne pas favoriser l'uberisation" du secteur. "Les dépenses de transport ont considérablement augmenté d'année en année", a par ailleurs rappelé la ministre, qui veut inciter les hôpitaux à "rationaliser les transports".
Le mouvement, auquel ne participaient pas les principales fédérations du secteur, est parti de coordinations de terrain, mené par l'Association pour la défense du transport sanitaire (ADTS), créé il y a un mois. "Les syndicats ne nous représentent pas", assène Olivier Meraud, ambulancier en Seine-et-Marne. "Le mouvement va continuer autrement, mais il va continuer", affirme Micheline Bouchaud, une autre ambulancière.