Alors que, lundi, la réforme des retraites a été adoptée après le rejet des deux motions de censure. Les opposants au texte se sont de nouveau rassemblés dans la capitale. 234 personnes ont été interpellés, annonce la police.
Lundi après le rejet des motions de censure contre la réforme des retraites, des manifestants sont à nouveau descendus dans la rue. Des rassemblements qui font suite à plusieurs jours de manifestations contre la réforme des retraites, mais aussi au recours à l'article 49.3 pour faire passer la loi.
A Paris, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés de la France Insoumise (LFI), se sont d'abord rassemblées, non loin de l'Assemblée nationale, place Vauban dans le VIIe arrondissement, avant d'être canalisées par les forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Puis, des feux de poubelles et des affrontements avec les forces de l'ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare dans le IXe, autour de la place de l'Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés.
Un cortège a ensuite arpenté les rues en renversant des poubelles, suivi par les policiers de la BRAV-M en moto, tandis que d'autres étaient au Châtelet, non loin de l'Hôtel de Ville.
Renversant sur leur passage trottinettes électriques et vélos, ou mettant le feu à des poubelles, les manifestants ne cherchaient pas la confrontation avec les forces de l'ordre, selon les journalistes sur place, mais plutôt à se livrer au jeu du chat et de la souris. Les forces de l'ordre ont utilisé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes. En tout, 234 personnes ont été interpellées, a annoncé la police.
Des videos ont circulé sur twitter dénonçant des violences policières. Certains élus ont dénoncé des violences policières. "Arrêtez le massacre", a tweeté la députée LFI Raquel Garrido en repostant une vidéo d'un manifestant frappé par un policier. "De très nombreuses personnes sont actuellement placées en garde à vue de façon arbitraire", a affirmé une autre députée LFI, Sarah Legrain.
Important dispositif policier à Tolbiac
Dans le XIIIe, les étudiants étaient rassemblés hier soir devant l'université de Tolbiac pour manifester contre le projet de réforme des retraites. De nombreux cars de gendarmerie étaient stationnés face à la faculté. Un millier d’étudiants ont voté en AG l’occupation du campus de Tolbiac, a indiqué le syndicat UNEF.
Les étudiants sont en colère contre le passage en force du gouvernement. Pour Hortense, en L2 de philosophie-histoire, c'est la première mobilisation de cette ampleur. "Pour le moment, ça se passe bien", dit-elle. "Il y a beaucoup d'étudiants qui participaient pour la première fois". Du haut de ses 20 ans, la jeune fille décrit une ambiance "joyeuse" et des slogans chantés à tue-tête, comme "même si Macron ne veut pas, nous on est là".
Pour tenter de ramener le calme, Emmanuel Macron a prévu de consulter tous azimuts mardi, avant d'intervenir à la télévision mercredi à la mi-journée.
