La manifestation contre le racisme et les violences policières bloquée à Paris, des tensions en fin de journée

Des milliers de personnes se sont rassemblées place de la République ce samedi à Paris. Elles devaient rejoindre la place de l'Opéra mais ont été bloquées par la préfecture de police de Paris. Des tensions sont apparues en fin de manifestation. Vingt-et-une personnes ont été placées en garde à vue.

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Ce sera finalement un rassemblement "statique" ce samedi 13 juin à Paris. Des milliers de manifestants se sont rassemblés pour dénoncer le racisme et les violences policières place de la République.

Le collectif La vérité pour Adama, à l'initiative de la manifestation, avait prévu que le cortège rejoigne la place de l'Opéra, 2 km plus loin. Mais les manifestants n'ont jamais pu quitter la place de la République.

"La manifestation non déclarée et interdite comme tout rassemblement de plus de 10 personnes restera statique sur la Place de la République. Toute sortie reste possible par les différents axes sauf le boulevard Saint-Martin", a avancé la préfecture de police sur Twitter.

Des rassemblements précédents "tolérés"

Mais une source policière a affirmé à franceinfo que la manifestation était tolérée : "Pour l'instant le choix est fait de ne pas laisser partir le cortège mais d'autoriser les manifestants à rester sur place, comme pour le rassemblement de SOS Racisme".

De nombreux manifestants ont ainsi exprimé leur incompréhension : "C'est n'importe quoi, pourquoi le préfet change d'avis comme ça?", s'est interrogée par exemple Samira, 24 ans, venue de Pontoise (Val-d'Oise) et citée par l'AFP. "Ils veulent créer des tensions on dirait alors qu'on est pacifique. Moi je vais rester à continuer à chanter et manifester", poursuit-elle.

Présent lors de ce rassemblement, le chef de fil de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon a demandé à ce que l'on "laisse les gens se déplacer". "C'est une façon d'entretenir en France un climat très malsain où tout le monde se regarde en biais", a-t-il affirmé qualifiant le préfet de police de Paris, Didier Lallement de "psychopate" sur franceinfo.

La manifestation est restée calme jusqu'en fin d'après-midi où des tensions ont été observées entre manifestants et policiers.

Banderole déployée par des identitaires

Des militants d'extrême-droite ont tenté de perturber le rassemblement. Après être montés sur le toit d'un immeuble donnant sur la place, ils ont déployé une banderole : "justice pour les victimes racisme anti-blanc".

Elle a été rapidement déchirée par des habitants de l'immeuble. Douze militants d'ultra-droite ont été interpellées en marge du rassemblement contre les violences policières à Paris, rapporte franceinfo de source policière. A l'issue du rassemblement vingt-et-une personnes ont été placées en garde à vue notamment pour des dégradations et des agressions contre les forces de l'ordre, a indiqué dimanche le parquet. Au total, 39 personnes avaient été interpellées par les forces de l'ordre en marge du rassemblement organisé place de la République par le Comité Adama, selon la préfecture de police de Paris.

 

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