Plusieurs centaines de gilets jaunes ont rejoint la manifestation parisienne contre la réforme des retraites à Paris. Le cortège est parti vers 14h de la place de la Nation vers celle de la République ce samedi 11 janvier.
Ils sont partis en fin de matinée du pont François Mitterrand pour se placer en tête de cortège. Plusieurs centaines de gilets jaunes ont rejoint la manifestation contre la réforme des retraites à Paris de ce samedi (jour traditionnel de manifestation des gilets jaunes).
Avec des banderoles et des couronnes de fleurs, ils ont voulu rendre hommage au livreur mort après avoir été interpellé par les forces de l'ordre, Cédric Chouviat. Parmi les slogans on pouvait entendre "Castaner en enfer" ou encore "Macron démission".
Ils ont rejoint un cortège imposant composé de plusieurs milliers de personne qui défilaient derrière une banderole "Retraite à points, tous perdants! Retraite à 60 ans, tous gagnants!", et sous les drapeaux et les ballons des organisations de l'intersyndicale CGT-FO-FSU-Solidaires et d'organisations de jeunesse.
La CGT a dénombré 150.000 personnes dans le cortège parisien.
?Départ de l’Acte 61 des Gilets Jaunes de ce samedi 11 janvier à Paris. Le parcours commence à rue Neuve Tolbiac pour rejoindre la manifestation contre la #ReformeRetraites à la Place de la Nation. #GiletsJaunes #Acte61 #Paris #ActeLXI #YellowVests #France pic.twitter.com/wk7hdUIkjU
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) January 11, 2020
Cinq semaines de conflit
Philippe Martinez, le leader de la CGT, a redit devant la presse avant le départ du cortège que son organisation n'avait "pas changé d'avis" après 5 semaines de conflit et a fustigé un projet de loi que "personne ne comprend" et dont beaucoup d'aspects "seront réglés par des décrets". "Est-ce qu'on peut faire confiance à un gouvernement qui dit: je réglerai tout, après ?".Le Premier ministre, Édouard Philippe, s'est engagé vendredi à adresser samedi aux organisations syndicales et patronales "par écrit des propositions concrètes" qui pourraient former "la base d'un compromis".
Le gouvernement est très attendu sur l'âge pivot qui doit progressivement inciter les Français à partir à 64 ans sous peine de se voir infliger un malus. Mais "quand bien même le gouvernement retirerait l'âge pivot, cela ne changerait en rien notre opinion que le régime est mauvais et vise à faire baisser de 20% les pensions", a balayé François Hommeril (CFE-CGC).
D'autres manifestations avaient lieu samedi partout en France. Cette journée de mobilisation est la deuxième de la semaine, après celle de jeudi qui a mobilisé 452.000 manifestants selon le ministère de l'Intérieur (1,7 million selon la CGT), dont 56.000 dans la capitale (370.000 selon la confédération).