204 090 personnes ont manifesté contre l'instauration du pass sanitaire un peu partout en France samedi, dont 14 250 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
26 personnes ont été interpellées à Paris, samedi, en marge des manifestations contre le pass sanitaire, selon un décompte de la préfecture de police de Paris ce dimanche. Le décompte du ministère de l'Intérieur, samedi soir, faisait état de 19 interpellations dans toute la France, dont 10 dans la capitale.
Au total, 184 rassemblements ont eu lieu sur l'ensemble du territoire et trois policiers ont été blessés.
Aux cris de "liberté, liberté" scandés dans la plupart des défilés s'ajoutaient essentiellement des slogans hostiles au président de la République et aussi aux médias, au milieu de pancartes "Macron dégage" ou "terreur sanitaire".
Samedi dernier, les manifestations avaient rassemblé 161.000 personnes et 110.000 une semaine plus tôt.
Heurts dans les manifestations
Quatre Français sur 10 déclarent soutenir les manifestations contre le pass sanitaire, selon un sondage publié vendredi. Dans le principal cortège à Paris, des milliers de manifestants, partis à 14h du métro Villiers (XVIIe), ont rejoint la place de la Bastille (XIe), où quelques centaines de personnes refusant de se disperser ont fait face en fin d'après-midi aux forces de l'ordre. Ces derniers ont répliqué aux jets de projectiles par des tirs de lacrymogène et l'usage de canons à eau, procédant à quelques interpellations.
Auparavant, la tête du cortège, d'où jaillissaient parfois des pétards, s'était régulièrement heurtée aux policiers qui cherchaient à contenir le défilé sur le parcours autorisé.
Une deuxième manifestation à Paris, à l'appel de l'ex n°2 du FN et président des Patriotes Florian Philippot, a pendant ce temps rallié le ministère de la Santé depuis Montparnasse. Les manifestants, sans masques pour la plupart, ont défilé au milieu d'une marée de drapeaux "bleu blanc rouge".
Au départ de ce cortège, deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'AFP ont été la cible de crachats et d'injures, conduisant à interrompre la couverture en images du rassemblement, dix jours après des menaces similaires envers des journalistes de BFMTV.
Plus de 3 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés pour encadrer les défilés, une semaine après que des manifestants ont envahi les Champs-Élysées, dont les accès étaient bloqués ce samedi.