Après une journée animée aux abords de certains lycées franciliens lundi 3 décembre, le mouvement se poursuit dans la région. Lundi, 188 établissements ont connu des perturbations.
Des incidents ont à nouveau éclaté mardi devant des lycées de la région parisienne, après une première journée de perturbations dans 188 lycées en France lundi dans un mouvement de contestation porté par celui des "gilets jaunes".
Les perturbations par académie :
|
En Seine-Saint-Denis, 21 lycées et 3 collèges étaient concernés à des degrés divers, par des perturbations. Des incidents ont notamment éclaté à Aubervilliers, près du lycée Jean-Pierre Timbaud, où une voiture avait été incendiée la veille lors de heurts impliquant des dizaines de jeunes. Des tensions ont encore eu lieu dans la matinée et trois personnes ont été interpellées devant l'établissement, mais le calme était globalement revenu et le lycée n'était pas bloqué. Des incidents sont aussi recensés devant deux lycées de Pantin et Saint-Ouen, où une centaine de lycéens étaient rassemblés et une voiture a été incendiée à proximité du lycée Marcel Cachin.
Des attroupements ont aussi eu lieu mardi matin devant 15 lycées du Val-d'Oise, où des poubelles, des caddies ont été incendiés, selon la gendarmerie et la police. À Villiers-le-Bel, les forces de l'ordre ont reçu des "jets de projectiles", selon une source policière. En fin de journée, 97 personnes avaient été placées en garde à vue dans le département, en lien avec ces perturbations.De nouveaux heurts devant des lycées en Île-de-France comme devant le lycée Jean-Pierre Timbaud à #Aubervilliers ► https://t.co/uSDMR6qAih #lycee #lyceens #GiletsJaunes pic.twitter.com/rILt08fpLg
— France 3 Paris (@France3Paris) 4 décembre 2018
Gaz lacrymogène
Plusieurs lycées du Val-de-Marne sont également partiellement bloqués. Au lycée polyvalent de Cachan (Val-de-Marne), une voiture a été incendiée en début de matinée. "La police a fait usage de gaz lacrymogène sur les lycéens qui étaient rassemblés devant l'établissement bloquant l'arrivée des pompiers", a précisé une source proche du dossier.Lundi, après des incidents autour de 15 lycées du Val-d'Oise, 32 personnes avaient été interpellées et placées en garde à vue pour "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique" et "participation à un attroupement en vue de violences ou dégradations". Quinze mineurs, âgés de 14 à 17 ans, doivent être présentés mardi à un juge des enfants, selon le parquet de Pontoise. Deux jeunes majeurs doivent aussi être déférés.Dans l'Essonne, sept jeunes ont été interpellés après des blocages devant des lycées. À Ris-Orangis, des jeunes ont mis le feu à des barrages de palettes et jeté cailloux et bouteilles de verres sur les forces de l'ordre, selon une source proche du dossier. A Bondoufle, "une grosse centaine de jeunes" ont aussi jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, selon une autre source. Deux gendarmes ont été légèrement blessés.188 lycées en France
Lundi, 188 lycées ont été touchés par des incidents, avait indiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Parmi les académies les plus touchées, figuraient Toulouse, Versailles et Créteil, selon le ministère de l'Education.Les mots d'ordre des syndicats lycéens (UNL, SGL, Fidl...) évoquent les réformes du bac et du lycée, la plateforme d'accès aux études supérieures Parcoursup et la création du service national universel (SNU), qu'ils contestent.
Jusqu'à présent, les appels à mobiliser n'avaient rencontré que peu d'échos, mais le mouvement a pris de l'ampleur lundi, porté par la mobilisation des "gilets jaunes".