"Tout laisse à penser que le tireur de Paris a agi seul" et "un ou des courriers" ont été retrouvés par la police a déclaré le ministre de l'Intérieur à propos de l'enquête sur Abdelhakim Dekhar, identifié par les analyses ADN comme le tireur de Libération et placé en garde à vue mercredi soir.
"Il semblerait qu'il y ait un ou des courriers. C'est à la justice de donner progressivement tous ces éléments, pour non seulement comprendre ce qui s'est passé mais surtout connaître les motivations de cet individu", a-t-il indiqué ce jeudi sur RTL, le ministre de l'Intérieur, sans donner plus de détails.
Des écrits "assez confus" ont été retrouvés par les enquêteurs, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. "Ce sont des écrits qui expliqueraient ce pseudo-geste", a poursuivi cette source, ajoutant que rien ne permettait "à ce stade" d'établir que le tireur présumé a agi par "motivation politique" ou a bénéficié de complicités. BFMTV évoque une lettre "délirante", "un charabia" dans lequel le tireur présumé parle de la Libye, de la Syrie et de la situation dans le monde arabe.
Retrouvé "semi-inconscient" dans une voiture mercredi soir dans un parking souterrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), sans doute après avoir pris des médicaments, Abdelhakim Dekhar a été immédiatement placé en garde à vue médicalisée. "Tout semble montrer qu'il a tenté de se suicider", avait expliqué dans la nuit Manuel Valls.
Selon la source proche du dossier, Dekhar n'était pas dans la nuit en état d'être auditionné. "Tous les faits aujourd'hui démontrent son implication", avait déclaré le ministre de l'Intérieur devant le 36 Quai des Orfèvres. Les résultats de l'analyse ADN avaient montré qu'Abdelhakim Dekhar était bien celui qui avait tiré à Libération et à la Défense, avant de prendre un automobiliste en otage.
Il a été retrouvé grâce au témoignage d'un homme qui l'hébergeait de temps en temps et qui a eu des "doutes" et des "inquiétudes", avait lui raconté Christian Flaesch, le patron de la PJ. Abdelhakim Dekhar, surnommé "Toumi" à l'époque, avait été condamné à quatre ans de prison en 1998 pour complicité dans l'affaire Florence Rey-Audry Maupin, pour avoir acheté le fusil à pompe ayant servi à l'équipée sanglante des deux jeunes gens qui avait fait cinq morts, trois policiers, un chauffeur de taxi et Audry Maupin, le 4 octobre 1994 à Paris
Concernant le passé récent d'Abdelhakim Dekhar, qui avait disparu des écrans radars des services de police et de renseignement après sa condamnation dans cette affaire, il semble qu'il ait eu "une vie un peu précaire". L'homme qui l'hébergeait, "pas forcément de manière continue" selon la source proche du dossier, se présente comme "un ami de longue date", qu'il ne connaissait cependant pas à l'époque de l'affaire Rey-Maupin. Selon les déclarations de cet ami, ce dernier serait rentré tout récemment de l'étranger, aurait "vu les journaux" et "fait la connexion".
>> Retrouvez la déclaration de Manuel Valls interrogé ce jeudi sur RTL
Manuel Valls : "Tout laisse à penser que le... par rtl-fr
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