Après une longue polémique, voilà une histoire qui finit bien : tous les masques hopis vendus à Drouot lundi 9 décembre ont été en réalité achetés par une fondation américaine afin de les restituer à la tribu.
La fondation américaine Annenberg a acheté aux enchères à Paris les masques Hopis et Apache san Carlos dont la vente était controversée, afin de les rendre à ces tribus amérindiennes, a-t-elle annoncé dans un communiqué reçu mercredi à Paris.
La fondation privée, basée à Los Angeles, a déboursé 530.000 euros pour acquérir 21 masques Hopis et 3 masques Apache San Carlos, considérés comme sacrés par ces tribus de l'Arizona.
La semaine dernière, l'association de défense des peuples aborigènes Survival International avait tenté d'empêcher la vente à l'Hôtel Drouot en assignant en justice la maison d'enchères EVE devant le Tribunal de grande instance de Paris. Mais elle avait été déboutée. Samedi, l'ambassade des Etats-Unis à Paris avait demandé en vain à la maison d'enchères EVE de suspendre la vente.
La vente s'est déroulée lundi dans une atmosphère active, notamment au téléphone avec un enchérisseur s'exprimant en anglais. Mais rien n'avait filtré sur l'identité de l'acheteur.