Mgr Michel Aupetit a annoncé l’ouverture d’une procédure canonique à l’encontre du curé de l’église Sainte-Eugène-Sainte-Cécile, pour la tenue d’une messe de Pâques sans respect des règles sanitaires. Deux ecclésiastiques ont par ailleurs été placés en garde à vue.
La procédure, dans le droit de l’église, peut aboutir à des sanctions. L’archevêque de Paris Mgr Michel Aupetit a annoncé mercredi l’ouverture d’une procédure canonique visant le curé de la paroisse Sainte-Eugène-Sainte-Cécile (IXe arrondissement).
"Selon les informations portées à la connaissance du diocèse de Paris, il n’aurait pas fait respecter, au sein de son église, les mesures sanitaires en vigueur pour lutter contre la pandémie Covid-19, lors d’une célébration le samedi 3 avril", explique le communiqué.
?Communiqué du diocèse de Paris – Paroisse Sainte-Eugène-Sainte-Cécile : annonce d’une procédure canonique. Retrouvez le communiqué sur : https://t.co/1pRYIUMbuB pic.twitter.com/ACDqrLGc68
— Diocèse de Paris (@dioceseparis) April 7, 2021
"Ces mesures avaient pourtant fait l’objet de consignes claires, régulièrement rappelées, par le diocèse de Paris, à l’ensemble des paroisses", poursuit le communiqué.
Un prêtre et un ecclésiastique placés en garde à vue ce jeudi
En plein weekend de Pâques, le soir du samedi 3 avril lors d’une messe consacrée à la Vigile Pascale, une messe s’est tenue sans respect des règles sanitaires, selon des images relayées lundi par Le Parisien. Eglise bondée, non-respect du port du masque par de nombreux fidèles… On peut aussi y voir un prêtre donner l’hostie de la main directement dans la bouche des communiants.
"En attendant la conclusion de cette procédure canonique", il est demandé au curé de "faire strictement appliquer le respect des mesures sanitaires dans cette église et de relayer, au cours du week-end, une communication de l’archevêque de Paris à l’attention des paroissiens, afin de leur rappeler à nouveau les règles qui s’imposent à tous", précise également le diocèse de Paris.
Du côté de la justice, un prêtre et un ecclésiastique ont été placés en garde à vue ce jeudi, des chefs de "mise en danger délibéré de la vie d'autrui", "non port du masque" et "rassemblement de plus de six personnes sans respect des gestes barrières", pour être interrogés.