Dans le métro le fond de l'air est pollué on le sait. Le rapport de l'Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) rendu public mercredi démontre que l'exposition à cette pollution présente de réels risques pour la santé des employés du métro.
On savait les couloirs du métro pollués. Sur le réseau parisien, la qualité de l'air est régulièrement surveillée dans trois stations. Ce que l'on ne connaissait pas encore ce sont les risques que fait courir cette pollution sur la santé et notamment sur celle des employés du métro.L'Agence nationale de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a révélé les résultats de son étude.
Commandée par les ministère de la Santé, de l'Ecologie et du Travail, elle a été menée entre 2012 et 2015 dans les métros de Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Toulouse et Paris. Elle montre que la concentration en particules fines PM10 notamment de fer et de carbone est très supérieure à celle mesurée à l'extérieur ou à l'intérieur d'un logement. La source de ces particules est l’usure des matériaux par la friction roue-frein des rames de voyageurs, suivie du contact roue-rail et du contact entre le matériel roulant et le système d’alimentation électrique.
Asthme, pneumonie et insuffisances cardiaques
Les conclusions de cette étude indiquent "qu’une inflammation des voies respiratoires et des effets consécutifs à cette inflammation sont probables en lien avec une exposition chronique aux particules des enceintes ferroviaires souterraines". Ainsi les personnes exposées 8 heures par jour dans les sous-sols du métro ou du RER courent un risque de problèmes cardio-vasculaires et respiratoires tels que l'asthme, la pneumonie ou encore les insuffisances cardiaques.Dans le métro parisien 24.000 salariés sont concernés. Impossible de tirer des conclusions sur l'exposition des usagers.
Si la RATP assure mettre tout en oeuvre pour renouveler les systèmes de ventilation ou encore les systèmes de freinages, la CFDT-RATP s'inquiète et juge ses mesures insuffisantes.