Une cellule psychologique a été mise en place et fonctionnera "sur le temps long".
A la reprise des cours ce lundi matin, le collège Georges-Brassens dans le XIXème arrondissement, était partagé entre peur et sidération après la découverte vendredi soir du corps d'une élève dans la cour de sa résidence, à quelques dizaines de mètres à peine de l'établissement scolaire. Dès avant 8h, les représentants des parents d'élèves se sont retrouvés pour organiser l'arrivée des adolescents au collège, insistant sur l'état de "choc" et de "sidération" des jeunes.
Une cellule psychologique a été mise en place et fonctionnera "sur le temps long", insistent-ils, pas seulement pour les élèves mais aussi pour les professeurs et les parents d'élèves, choqués par la mort de la collégienne.
"Ça aurait pu être nos enfants"
"Ma fille a peur, elle ne veut pas venir (au collège) aujourd'hui", confie une mère de famille, venue en voisine, tenant à rester anonyme. Sa fille, élève de 5e, connaissait Lola de vue. Sur un banc proche de l'établissement scolaire, quelques parents et leurs enfants déposent des bouquets et des mots en mémoire de Lola. "Bon courage, soyez fort. On ne t'oubliera jamais", dit l'un d'eux.
A quelques dizaines de mètres du collège, un café sert de lieu de retrouvailles pour des habitants du quartier et quelques parents. "Ça aurait pu être nos enfants (...) Nous, on est choqué, alors imaginez les adolescents qui sont au collège", affirme Farida Ferhat, une mère de famille de 51 ans, disant vouloir "rendre hommage à la petite", tout en regrettant que "la sécurité n'est pas là du tout" dans le quartier. A ses côtés, Mafy, 45 ans, opine. Son fils était un camarade de classe de Lola. "Il n'arrive même pas à manger" depuis vendredi, assure-t-elle.
"Quelque chose qui submerge tout le monde"
Venu tôt apporter son soutien à l'équipe pédagogique du collège, le maire (PS) du XIXe arrondissement, François Dagnaud, a évoqué "une épreuve terrible que traverse ce collège, cette communauté scolaire et tout un quartier". "Qu'un enfant de 12 ans puisse décéder dans ces conditions, c'est évidemment quelque chose qui submerge tout le monde", a-t-il ajouté.
"Des psychologues et infirmières sont présents. L'académie et la Ville de Paris sont très mobilisées pour accompagner les enseignants, les élèves et tous les adultes du collège dans la gestion cette séquence extrêmement douloureuse", a indiqué l'élu, interrogé par France 3 Paris Île-de-France. Il insiste sur le fait qu'ils sont aussi là pour "savoir trouver les mots et rappeler que le collège et que les écoles sont un endroits sûrs et où on apprend, mais il y a une étape incontournable, où il est important de pouvoir partager cette émotion".
Le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye s'est également rendu sur place dans la matinée.
Source : France 3 PIDF et AFP