Mort de Nahel à Nanterre : nuit presque calme en Île-de-France

24 personnes ont été interpellées la nuit de lundi à mardi en Île-de-France, contre 40 la nuit d'avant.

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Le calme revient peu à peu en Île-de-France. Le nombre d'interpellations en Ile-de-France a baissé lundi soir, comme lors des nuits précédentes : 24 à Paris et sa petite couronne (contre une quarantaine la veille et plus de 400 jeudi dernier) et 24 bâtiments incendiés ou dégradés sur tout le territoire.

Le dispositif nocturne des jours précédents, un effectif maximal de 45 000 policiers et gendarmes, a été maintenu dans la nuit de lundi à mardi, sans incidents majeurs recensés dans la soirée.

Ces émeutes nocturnes ont éclaté le 27 juin, jour de la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué d'un tir à bout portant par un motard de la police, à la suite d'un refus d'obtempérer à Nanterre. La scène a été capturée par une vidéo amateur.

Selon les chiffres transmis à l'AFP par le ministère de la Justice, depuis vendredi 3 915 personnes ont été interpellées (dont 1 244 mineurs) donnant lieu à 374 comparutions immédiates.

Visite d'un commissariat à Paris

La journée de lundi a été marquée par de nombreux rassemblements à travers la France en soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses Vincent Jeanbrun, au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier contre son domicile dans cette ville du Val-de-Marne.

Ce mardi, Emmanuel Macron doit, lui, recevoir les maires de quelque 220 communes "victimes d'exactions" à travers tout le pays. Premier déplacement depuis le début de la crise, le président de la République s'est rendu en milieu de soirée avec son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à la caserne Bessières, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, qui accueille les effectifs de la BAC (Brigade anti-criminalité) de nuit et de compagnies départementales d'intervention.

Dans la foulée, après minuit, il est allé à la préfecture de police de Paris, pour de nouveaux échanges, a ensuite précisé l'Élysée.

L'exécutif a demandé de maintenir "une présence massive" sur "le terrain", "pour conforter le retour au calme et à l'ordre", a fait savoir son entourage à l'AFP.

Nombreux dégâts matériels

Les principales organisations patronales françaises ont de leur côté appelé lundi le gouvernement à mettre en place des mesures de soutien en faveur des commerçants et entrepreneurs affectés, notamment un "fonds de secours" pour "ceux qui ont tout perdu".

Les dégâts sont estimés par le patron des patrons, Geoffroy Roux de Bézieux, à un milliard d'euros.

"Sans compter les dégâts au niveau du tourisme. Les vidéos des émeutes, qui ont circulé dans le monde, dégradent l'image de la France", a déclaré le dirigeant du Medef dans le Parisien.

Et en Ile-de-France, l'heure est aussi au premier bilan : les émeutes ont causé "au moins 20 millions d'euros de dégâts" pour les transports publics, des bus brûlés au mobilier urbain cassé, selon une première estimation d'Ile-de-France Mobilités (IDFM). 

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