Le conseiller et député de Paris (Agir) Pierre-Yves Bournazel se présentera bien à la mairie de Paris. Il assure vouloir rassembler les candidats Benjamin Griveaux et Cédric Villani, "deux trains qui sont lancés l'un contre l'autre".
Malgré une notoriété bien moindre que celle des autres candidats, Pierre-Yves Bournazel y croit : "je suis candidat pour être le prochain maire de Paris", a-t-il annoncé ce lundi 9 septembre.
Pour preuve ? "Les précédentes élections ont démontré que ce sont les petits poucets qui peuvent prospérer dans une campagne, parce qu'ils peuvent faire connaître leur parcours, leur légitimité. Je suis le petit poucet de cette campagne", poursuit-il.
Le pari d'un ancrage local
Pierre-Yves Bournazel n'est pas nouveau dans le paysage politique parisien. Il est conseiller de Paris depuis 2008, d'abord sous l'étiquette UMP/LR et plus récemment, sous celle d'Agir, parti du ministre de la Culture, Franck Riester, qui s'est rallié à la majorité présidentielle.Un ancrage dont il se targue : "J'ai une légitimité. Je suis élu de Paris depuis 11 ans, j'ai toujours été fidèle à Paris et au XVIIIe. J'ai gagné une circonscription que l'on disait imprenable pour une personne engagée au centre-droit."
« Je crois à l’ancrage local, à la sincérité de l’engagement, à l’amour de Paris et de nos quartiers » @PYBteam #Paris2020 pic.twitter.com/SewZIGQlIy
— Team Bournazel (@PYBteam) September 9, 2019
Le troisième candidat au centre-droit
Mais pour l'emporter, le député et conseiller de Paris devra faire bien plus que de travailler sa notoriété : il lui sera nécessaire de rassembler ses rivaux.Le candidat Agir se voit d'ailleurs comme étant la solution entre le candidat désigné par LREM, Benjamin Griveaux, et Cédric Villani, qui a lancé une candidature dissidente : "Je ne veux pas que les Parisiens se fassent voler cette campagne par deux trains qui sont lancés l'un contre l'autre et qui, au fond, vont amener à la réélection d'Anne Hidalgo."
Un vœu qui paraît bien pieux. Dans des confidences privées révélées par Le Point en juillet dernier, Benjamin Griveaux résumait le rapport de force (en des termes très crus) : "Pourquoi est-ce qu'on fait entrer (Franck) Riester (d'Agir) au gouvernement ? Pour tenir les mecs d'Agir, tout cela n'est pas le fruit du hasard !"
Mais Pierre-Yves Bournazel l'assure : lui, le "petit poucet" qui "a semé des cailloux depuis 11 ans" ira bien jusqu'au bout.