Navigo : vers un passe à 86 euros en 2024, soit une hausse de 2,6% des tarifs

Île-de-France Mobilités (IDFM) vise "2,6% de hausse des tarifs" du passe Navigo pour l’an prochain, a annoncé Valérie Pécresse ce mardi. Mais l’augmentation ne sera définitivement fixée qu'en décembre.

Pour 2024, IDFM vise un passe Navigo à environ 86 euros, soit 2,6% d'augmentation. Soit pour "les usagers une contribution à hauteur de l'inflation" l'an prochain, a annoncé ce mardi Valérie Pécresse, présidente de l’autorité organisatrice des transports franciliens et présidente LR de la Région.

Le tarif du passe Navigo, qui est actuellement fixé à 84,10 euros par mois, augmenterait ainsi d’environ 2,20 euros. Mais les tarifs pour 2024 ne seront définitivement fixés qu'en décembre, lors du vote du budget d'IDFM.

Cette annonce fait suite à la forte augmentation de 12% du passe Navigo en 2023. Avec une nouvelle hausse de 2,6%, il s'agirait d'une "modération tarifaire" en 2024 selon Valérie Pécresse, qui s'exprimait lors d’une conférence de presse à l'occasion de la signature d'un protocole d'accord avec l'Etat sur le financement des transports en commun franciliens sur la période 2024-2031.

La fixation des nouveaux tarifs dépendra de l'issue de négociations avec les collectivités locales d’Île-de-France (les départements franciliens ainsi que la mairie de Paris). Leur contribution au budget d'IDFM devrait augmenter, de même que celle de la région Île-de-France. "Je compte sur les départements, sur la Ville de Paris. La région fera cet effort" afin de "servir la modération tarifaire", a affirmé Valérie Pécresse. L’élue a indiqué que "la contribution des usagers dépend" de cet accord avec les collectivités locales.

Une hausse du versement mobilité des entreprises

Tous deux signataires du protocole de financement 2024-2031, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, et Valérie Pécresse ont qualifié ce document d'"accord historique". C'est un accord "nécessaire et exemplaire", qui "garantit la stabilité et la sérénité du financement" d'IDFM et "un accord juste car chacun fait un effort selon ses capacités", a estimé Clément Beaune. Selon le ministre, "l'Etat donne les outils" à IDFM et "nous sortons de la logique annuelle du yoyo budgétaire bonne pour personne".

"On part aujourd'hui sur des bases extrêmement solides", a affirmé Valérie Pécresse. "La modération des tarifs a été le fil rouge de cette négociation", a souligné l’élue.

Au-delà de l’augmentation des tarifs côté usagers et de l'augmentation de la contribution des collectivités locales, ce protocole d'accord prévoit une hausse du versement mobilité des entreprises de Paris et de petite couronne, ainsi qu’une hausse de la taxe de séjour pour ce qui est de la participation des touristes. En parallèle, la redevance versée par IDFM à la Société du Grand Paris sera diminuée.

Au total, IDFM compterait ainsi 800 millions d'euros de plus en 2024. "Il fallait trouver 800 millions rien que pour l'année prochaine, et 2,5 milliards à horizon 2035", explique Valérie Pécresse à France 3 Paris Île-de-France.

L'accord est plutôt salué par les associations d'usagers. "On a une inquiètude sur le fait que les départements et la Ville de Paris vont suivre ce qui est demandé... C'est encore quelque chose qui n'est pas acquis", réagit Marc Pélissier, président de la FNAUT Île-de-France.

Avec I. Dupont et M. Tafnil.

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