Ses organisateurs espèrent voir déferler "une marée populaire" dans la rue. Alors qu'une soixantaine d'associations, syndicats et partis ont d'ores et déjà prévu de défiler pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron, la police annonce mobiliser un important dispositif de sécurité.
A Paris, les manifestants sont appelés à se rassembler à partir de 12h30 à côté de la Gare de l'Est dans le 10ème arrondissement de Paris. Le cortège partira vers 14h30 puis passera par la place de la République avant de terminer à celle de la Bastille vers 18h. Une manifestation qui se veut festive et familiale, sans "carré de tête". Les syndicats, associations et partis seront pourtant présents. Fait inédit, la CGT et La France Insoumise (LFI), appellent ensemble à défiler samedi, comme 65 autres organisations (PCF, NPA, Europe Ecologie-Les Verts, Attac, Act'up, la Confédération paysanne, Les Effronté.es! et le Syndicat de la magistrature...).
L’objectif : soutenir les mobilisations sociales en cours, comme celles des cheminots, des fonctionnaires ou des personnels hospitaliers. Il est aussi de "faire reculer Emmanuel Macron" et "amplifier le rapport de force", a expliqué la représentante de la CGT Catherine Perret.Une #manifestation de voie publique se déroulera demain, dès 12h30 au départ de la rue du 8 mai 1945 (10e) vers la place de #Bastille. Consultez notre communiqué pour en savoir plus sur le dispositif de sécurité et les restrictions de #circulation https://t.co/UtWY5zTOYR pic.twitter.com/Es5hQ8PqtS
— Préfecture de police (@prefpolice) May 25, 2018
Eviter les débordements
Pour contenir les débordements, la préfecture de police de Paris annonce qu'elle fera de "nombreux contrôles" en amont de la manifestation pour détecter d'éventuelles armes et personnes violentes. Un important dispositif de sécurité sera mobilisé et un large périmètre de déviation pour les automobilistes instauré, ajoute la préfecture dans un communiqué. "Toute infraction constatée fera l'objet d'un traitement immédiat." Les contrôles seront faits "sur réquisitions du procureur de la République", précise la préfecture, en rappelant que toute participation à des "violences volontaires" ou "destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende".Mardi, plus d'une centaine de personnes, dont des mineurs, avaient été arrêtées mardi en marge de la manifestation des fonctionnaires ou pour avoir tenté d'occuper le lycée Arago, dans le 12ème arrondissement. Le défilé du 1er-Mai à Paris avait également été marqué par des incidents attribués par les autorités à quelque 1.200 manifestants d'"ultragauche" membres du "black bloc".