Environ 114 000 personnes avaient manifesté dans toute la France samedi 17 juillet contre la "dictature", la vaccination ou encore le pass sanitaire, dont 18 000 à Paris réparties en plusieurs cortèges selon le ministère de l'Intérieur.
Le militant pro-Frexit Florian Philippot, ex-numéro deux du FN devenu président des Patriotes, organise une nouvelle manifestation "pour la liberté, contre la tyrannie" ce samedi place du Trocadéro à Paris contre l'extension du pass sanitaire et l'obligation vaccinale. "Venez tous ! Liberté !", a tweeté mercredi soir l’ancien bras droit de Marine Le Pen, avec la mention de ce rassemblement au Trocadéro prévu à 14h30.
Bon vu les retours de terrain ça s’annonce phénoménal samedi au #Trocadéro pour le #RassemblementHistorique ! Des gens vont manifester pour la première fois de leur vie ! Venez tous ! Liberté ! #manif24juillet pic.twitter.com/NltzpvSYvK
— Florian Philippot (@f_philippot) July 21, 2021
Florian Philippot appelle aussi au "boycott" du pass sanitaire – étendu depuis mercredi aux lieux culturels et sportifs – "pour forcer les établissements à se soulever contre Macron et cette dinguerie". Le président, également pro-Frexit, de l'UPR (Union populaire républicaine) François Asselineau avait de son côté organisé une manifestation jeudi près du Sénat contre ces mêmes mesures, décidées par l'exécutif pour lutter contre le contagieux variant Delta.
18 000 personnes à Paris
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, environ 114 000 personnes avaient manifesté dans toute la France samedi 17 juillet contre la "dictature", la vaccination ou encore le pass sanitaire. 18 000 d’entre elles étaient à Paris, réparties en plusieurs cortèges.
En tête du défilé parisien figuraient M. Philippot, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l'ex-égérie "gilets jaunes" Jacline Mouraud.
"Comprendre la colère"
Le député et porte-parole du Rassemblement national (RN) Sébastien Chenu a dit jeudi chez nos confrères de LCI "comprendre la colère" des Français qui manifestent mais qu'"il ne s'agit pas d'une dictature". Sans appeler à manifester, il a dit qu'il "appelait les Français à faire exactement ce qu'ils veulent".
De son côté, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a affirmé jeudi sur France Inter qu'il ne considérait pas que "le cœur de (sa) mission soit d'essayer de convaincre Monsieur (Francis) Lalanne ou Monsieur (Jean-Marie) Bigard ou des personnes qui tiennent des propos totalement irresponsables et mensongers sur la vaccination". "Je pense que moins on parle d'eux, parce qu'ils sont très minoritaires, mieux on se porte", a-t-il ajouté.