Le chemsex, contraction de "chemical" et "sex", littéralement "sexe chimique" en anglais, définit l'acte sexuel sous emprise de produits psychotropes. Dans son documentaire, Léa Ménard lève le voile sur un phénomène né au sein de la communauté LGBTQIA+ mais qui compte désormais de plus en plus d'addicts.
Corentin a 27 ans, tout juste majeur, il s'installe à Paris et découvre le chemsex. Sur son téléphone, il passe ses journées à détailler les profils qu'il croise sur les applis de rencontre, à la recherche d'hommes qui, comme lui, sont addicts à cette forme de plaisir. Le portable et les applications de rencontre sont au cœur du chemsex.
Tous concernés
Si cette pratique s'est surtout répandue dans la communauté LGBTQIA+, elle commence aussi à toucher les hétérosexuels. Jeunes, seniors, hommes, femmes, riches, pauvres, le chemsex n'épargne personne. Les utilisateurs de drogues ou les amateurs de sexe en quête de nouvelles sensations sont ses premières victimes.
Parmi les drogues les plus utilisées, la 3 MMC, le GHB et la méthamphétamine sont les plus plébiscités par les pratiquants. À chaque rencontre, les doses augmentent, elles deviennent de plus en plus dangereuses, se mélangent à l'alcool et à d'autres pratiques dangereuses.
Souvent, de véritables soirées échangistes et/ou libertines sont organisées autour de cette pratique. La drogue permettant un plus grand lâcher prise, le chemsex soulève d'autres questions sur la limite du consentement.
Comprendre et aider
Si les associations ont connaissance du problème depuis plusieurs années, il est souvent difficile pour elles de repérer les victimes et de les accompagner. C'est pourquoi, à travers le témoignage de Corentin et d'autres victimes du chemsex, la réalisatrice Léa Ménard tente de mettre en lumière cette pratique encore méconnue pour alerter le grand public.
Un documentaire bouleversant à découvrir dans "La France en vrai", en replay sur france.tv/idf