Où vont aller les jeunes migrants qui occupent la Gaîté Lyrique ? La mairie de Paris propose de les reloger dans un lycée désaffecté

Alors qu'environ 200 jeunes migrants occupent la Gaîté Lyrique, située dans le 3e arrondissement, la Ville de Paris propose de les reloger dans l'ancien lycée Brassaï, dans le 15e arrondissement. La salle de spectacle est temporairement fermée au public depuis ce mardi matin.

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Dans l'attente d'une solution d'hébergement, 200 jeunes migrants occupent la Gaîté Lyrique depuis près d'une semaine. Contactée, la Ville de Paris confirme à France 3 Paris Île-de-France avoir proposé un transfert vers l'ancien lycée Brassaï, dans le 15e arrondissement. Un établissement inoccupé depuis sa fermeture en septembre 2023.

Patrick Bloche (PS), le premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, indique à l'AFP que "l'hébergement d'urgence est une compétence de l'Etat" et explique échanger actuellement avec la Région Île-de-France pour mettre à disposition le lycée des jeunes migrants. "Nous ne disposons pas de locaux vides que nous pourrions utiliser du jour au lendemain", déclare l'élu.

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Philippe Goujon, le maire LR du 15e arrondissement, déclare sur X qu'il s'"oppose fermement à l’accueil de 250 mineurs isolés au lycée Brassaï qui doit accueillir les élèves du lycée Drouant", alors que l'établissement est en travaux. "Avec plus de 2000 places d’hébergement pour les personnes en difficulté, le 15e prend toute sa place dans la mise en place de politiques de solidarité", écrit l'édile.

Contactés, des membres du collectif des jeunes du parc de Belleville, qui organise l'occupation, indiquent n'avoir eu "aucune nouvelle ces derniers jours de la part de la préfecture, de la mairie ou de l'Etat". "L'ambiance est calme, ça se passe bien, on attend d'avoir des informations", précisent-ils.

Les membres du collectif ajoutent que la Gaîté Lyrique est temporairement fermée au public depuis ce mardi matin, "pour des raisons de sécurité". "Le but n'est d'invisibiliser la situation, mais c'est difficile à gérer, expliquent les membres du collectif. L'occupation a pour but de réclamer le droit à être logé, à ne pas dormir dehors, et le droit à l'intégration."

La Gaîté lyrique dénonce "l’inaction et l’incapacité de dialogue"

La préfecture de la Région Île-de-France, elle, répond à l'AFP qu'"il s'agit d'une occupation illicite d'un bâtiment par des migrants reconnus majeurs par les services sociaux de la Ville de Paris", et qu'"il appartient au propriétaire, s'il le souhaite, de saisir les autorités judiciaires et de police de cette situation".

À noter qu'après une occupation de la Maison des Métallos - un autre établissement culturel appartenant à la mairie de Paris - par des jeunes migrants entre avril et juillet dernier, ces derniers avaient été relogés dans des gymnases, suite à un premier refus de réquisition de l'ancien lycée Brassaï par la Région.

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La proposition de la Ville de Paris survient après la publication d'un communiqué de la Gaîté lyrique, qui déplore un manque à gagner. La salle de spectacle, qui a annulé plusieurs événements, dénonce "l’inaction et l’incapacité de dialogue entre les services de l’État et ceux de la Ville de Paris".

"En aucun cas la Gaîté Lyrique n'est compétente et ne dispose des espaces et moyens sanitaires pour offrir une solution d'hébergement à ces personnes, dans le respect et la dignité humaine", souligne l'établissement.

"Cependant, à défaut de quelque proposition concrète de relogement de la part de l'Etat et la Ville de Paris, il est impensable au risque de les mettre en danger, de rejeter ces personnes à la rue, au mois de décembre, alors que les températures avoisinent 0°. Faut-il attendre que la situation se dégrade encore davantage, ou qu’il y ait des victimes pour que cesse cette inaction des autorités compétentes et responsables ?", peut-on lire dans le communiqué.

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