Des salariés qui travaillent en sous-traitance dans le palace Park Hyatt place Vendôme à Paris sont en grève depuis 10 jours. Ils réclament leur intégration et augmentation de leurs salaires.
"La lutte des classes, c'est ici", "Hyatt, non à la sous-traitance": désormais fermée par la direction, la grande porte d'entrée du palace, dans la très chic rue de la Paix à Paris, était barrée par des panneaux. Devant, un stand improvisé de confection de sandwiches pour le rassemblement. Les entrées et sorties des clients se font par une petite porte à côté.Depuis le début de la grève le 25 septembre, parallèlement à une manifestation de ces "petites mains" de l'hôtellerie, il n'y a eu "aucune rencontre avec la direction. Pas de dialogue, rien", déplore Fama Sarr, salariée du groupe de propreté STN et déléguée du personnel au Park Hyatt Vendôme.
Le "modèle économique des hôtels de la chaîne"
Car sous-traiter l'entretien des chambres comme "le fait le Park Hyatt Vendôme depuis son ouverture en 2002 fait partie du modèle économique des hôtels de la chaîne Hyatt dans le monde entier" et ne peut être modifié par l'établissement, a répondu à l'AFP Claudio Ceccherelli, directeur général du palace.Quelque 20 à 25% du personnel travaillant dans l'établissement - femmes de chambre et agents de sécurité - sont employés par des sociétés sous-traitantes.
75% du personnel de la sous-traitance en grève
Les grévistes - près de 75% du personnel de la sous-traitance, selon le syndicat - réclament leur internalisation dans les effectifs de l'hôtel, "seul palace parisien" qui fait appel à une société extérieure pour son service hébergement (gouvernantes, femmes de chambre, équipiers, valets de chambre).Ils demandent également une augmentation pour leurs collègues déjà intégrés, dont une dizaine sont aussi en grève selon Claude Lévy, de la CGT-HPE. "Ça fait des mois qu'on demande une réunion et ils ont toujours refusé", ajoute Mme Khalil.