Santé : 135 salariés menacés de perdre leur emploi au centre de santé mutualiste René Laborie à Paris

Le centre de soins mutualiste René Laborie de la mutuelle uMEn, au service notamment des professionnels de la presse, du spectacle et de la communication, est en cessation de paiement et envisage sa liquidation. Une audience doit au tribunal le 9 février prochain.

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"Chers patients, le centre mutualiste René-Laborie rencontre actuellement des difficultés financières", explique clairement l'établissement du IIe arrondissement sur la page d'accueil de son site internet. Des difficultés financières telles que le gestionnaire du centre, la mutuelle uMEn, a demandé "à être placé sous la protection du Tribunal Judiciaire dans le cadre d’une procédure collective de cessation de paiement", précise plus loin le communiqué. Une liquidation est également envisagée, menaçant les emplois de 135 salariés.

2 millions d'euros de déficit annuel

Selon un élu du personnel, "depuis 4 ans le centre réalise une perte annuelle de 2 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros". Selon la direction, le centre pourrait fermer le 16 février.

En attendant de connaître la suite des opérations, les praticiens du centre sont "invités à revenir vers leurs patients, [pour] les orienter et leur apporter les précisions qu'ils jugeront utiles en fonction de leurs besoins de soins", détaille un courriel de la direction envoyé aux salariés. Les patients du centre vont, quant à eux, avoir à évaluer la situation avec leur praticien, afin de "ne pas effectuer ni commencer des soins qu'ils ne seraient pas possible de terminer dans le contexte actuel du centre".

Jeudi, la direction a indiqué dans un communiqué de presse qu'il était "prématuré de confirmer ou d'infirmer la poursuite de l'activité du centre", en attendant l'audience qui se tiendra devant le tribunal judiciaire le 9 février prochain.

Une situation qui aurait débuté au moment où le centre mutualiste René Laborie et la mutuelle Umen ont fait scission avec le groupe mutualiste Audiens, en 2017. "C'est un immense gâchis, avant la scission avec Audiens tout allait bien. Nous n'aurions jamais dû quitter un grand groupe", témoigne anonymement l'un des 135 salariés, amer. Mais pour lui, le pire reste pour les patients qui ne pourront plus bénéficier de leurs soins habituels : "Je passe mes journées à m'excuser auprès d'eux. C'est très difficile, je n'en dors plus depuis une semaine". Une sortie de crise lui semble désormais difficile à imaginer : "C'était la chronique d'une mort annoncée".

Avec AFP

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