Paris – Avatar en vrai, l'ambitieux pari du Cirque du Soleil

Le Cirque du Soleil présente "Toruk, le premier envol", un spectacle immersif digne d’Hollywood. Un voyage imaginaire dans l’univers du film Avatar de James Cameron. Poétique et grandiose.

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Avec ses marionnettes géantes, sa scénographie digne d’Hollywood et ses créatures Na’vi, le spectacle Toruk, le premier envol transpose l’univers du film Avatar sur scène. Un voyage onirique sur la planète Pandora de James Cameron vu par le Cirque du Soleil.

Toruk est la star des grosses bébêtes du spectacle, elle mesure 12 mètres. C’est une machine à rêve qui se construit chaque soir à l’AccorHotels Arena dans le 12ème arrondissement de paris. Une quinzaine de techniciens s’activent pour mettre en place les éléments de décors grandioses qui servent à la fois de scène, d’agrès pour les acrobates et de supports aux projections vidéo et autre mapping en 3D. Certains font plus de dix mètres de haut et autant de large.

La scénographie est si vaste qu’elle prend toute l’espace du parterre de Bercy. Habituellement, il y a des places debout ou des sièges mais pas pour ce spectacle aux dimensions XXL qui reprend l’esthétique, la poésie et les créatures imaginaires du film Avatar de James Cameron. Exemple avec les loups-vipères, d’étranges marionnettes aux yeux terrifiants et à la mâchoire remplie de dents acérées. Il y a aussi, les grands chevaux aux allures d’antilopes ou encore les austrapèdes avec leurs têtes d’autruches ébouriffées. Ces derniers ont été spécialement créés pour le spectacle et validés bien sûr par James Cameron. Mais la star de ce show à l’américaine, c’est bien sûr le terrible Toruk.

Intervenants : Janie Mallet, porte-parole "Toruk"; Vincent Deplanche, acrobate "Toruk"; Priscilia Le Foll, chanteuse "Toruk" ©Jean-Laurent Serra, Mustapha Tafnil, Thierry Rousseau et Thomas Guiet
 

Les marionnettistes donnent vie à ces créatures

Un volatile gigantesque de 12 mètres de long qui nécessite pas moins de six personnes pour manipuler les ailes, la tête et tout le corps. Toruk fait d’ailleurs partie des 16 grosses bébêtes du spectacle, seize marionnettes qui créées la signature de ce voyage onirique sur la planète Pandora "les marionnettistes donnent vie à ces créatures et souvent on les voit mais on oublie qu’ils sont là", nous explique Janie Mallet, la porte-parole du spectacle "parce qu’on est concentré sur les marionnettes, ils leurs donnent une respiration, ils font tous les sons en direct et en plus ils portent souvent les marionnettes, ils sont à l’intérieur et donnent vie à ces créatures géantes".

Pensée comme un film, cette pièce du cirque du soleil, qui en compte vingt-cinq à son catalogue depuis sa création il y a trente-cinq ans, est certainement le spectacle qui met le plus l’accent sur l’imaginaire. Des décors jusqu‘aux agrès, tout a été pensé pour permettre aux acrobates d’évoluer dans un environnement qui rappelle l’enchantement. Vincent Deplanche, par exemple, est acrobate. Il travaille pour le cirque du soleil depuis dix ans, il a participé à trois différents spectacles "c’est la première fois qu’on me demande de sortir autant de ma discipline".
 

Ce spectacle entretien l’étincelle, mon amour pour le cirque

"Ça entretien l’étincelle, mon amour pour le cirque" nous raconte-t-il. "J’ai appris à manipuler différents cerfs-volants dont une aile qui ressemble à celle d’un kit surf de six mètres de long. J’ai mis huit mois avant de savoir la faire voler. Car à l’intérieur d’un bâtiment, il n’y a pas de vent. C’est grâce à la traction, qu’on fait voler un cerf-volant. C’est très physique car je cours pour le garder en l’air."

 En plus des cerfs-volants, Vincent lance le boumerang et réalise toutes ces acrobaties en portant la tenue de son personnage à savoir des gants, des bottes et une combinaison avec une longue queue dans le dos. Pas très pratique, ni très facile pour faire des sauts périlleux. Mais pour les besoins du spectacle, les artistes ont dû s’adapter à ce monde merveilleux qui met en avant les Na’vi, ces grands personnages bleus inventés pour le film.

Dans le spectacle, c’est la chanteuse Priscilia Le Foll, qui tient le rôle de la chamane "c’est une langue complètement inventée, c’est empreint de lyrisme" nous explique la chanteuse "les chansons ont été écrites comme pour une bande originale de film. C’est très organique, ça nous fait voyager encore plus et les chansons en elles-mêmes ne sont pas des hits qu’on chante et qui donne au public l’envie de taper dans les mains. C’est une musique qui accompagne l’action". Entre la musique, les marionnettes géantes et les nouveaux agrès qui ressemblent à de grosses bébêtes, le spectacle Toruk, le premier envol mélange la performance acrobatique et la poésie. Une nouvelle aire de jeu, pour les artistes du cirque du soleil.
 
Informations utiles :
"Toruk, le premier envol", jusqu’au 14 avril à l’AccorHotels Arena, Paris 12e.
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