Une centaine de chauffeurs VTC ont manifesté avec leur véhicule Porte Maillot (nord-ouest de Paris) ce jeudi 10 janvier au matin. Ils réclamaient l'instauration d'un tarif minimum.
Leur première revendication: l'instauration d'un tarif minimum. Selon Ali Lemmouchi, représentant CFDT, "les plateformes font la loi du marché et ont encore baissé les prix", et qui regrette qu'il n'y ait rien de prévu sur ce point dans la future loi d'orientation sur les mobilités (LOM).
"On veut l'instauration d'un tarif minimum VTC: on gagne moins de 4,5 euros par heure, c'est inacceptable", a renchéri Hassan Benbarak, de FO Capa-VTC.
L’opération escargot des chauffeurs #VTC démarre. Ils prennent la direction de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle en passant par le périphérique intérieur. pic.twitter.com/aH7lUb6Oaq
— France Bleu Paris (@francebleuparis) 10 janvier 2019
Ils bloquent partiellement l'aéroport de Roissy - Charles de Gaulle depuis 14 heures avec une opération de barrage filtrant. Ils entendent se rendrent ensuite devant le Ministère de la Transition écologique et solidaire, boulevard Saint-Germain (Paris VIIe).
Blocage partiel de la circulation
Vers 7h, les manifestants bloquaient partiellement la circulation aux abords du Palais des congrès, à l'appel des syndicats CFDT-VTC et FO Capa-VTC.Les chauffeurs réclament aussi une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). "Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l'ont et pas nous, c'est grave", juge M. Lemmouchi, rappelant que c'est une revendication portée depuis le mois de novembre, "avant les gilets jaunes".
Selon lui, "il y a deux ans, les charges liées au gasoil représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd'hui elles se situent entre 800 et 1.000 euros par mois".
Paris : une centaine de chauffeurs VTC manifestent pour un tarif minimumhttps://t.co/AuTK1wGV9j pic.twitter.com/RoGg4CvkNG
— franceinfo (@franceinfo) 10 janvier 2019
Numerus clausus des cartes de VTC
Les manifestants réclament enfin un numerus clausus des cartes de VTC et déplorent un "business des fausses cartes", qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité. "Si un chauffeur a un accident avec une fausse carte, ni le passager ni le conducteur ne sont assurés", a souligné M Lemmouchi."L'État nous écoute mais ne nous entend pas", a-t-il déploré, après avoir été reçu au ministère des Transports mardi. "Il y a une détresse et une misère sociale, les chauffeurs n'arrivent même plus à payer les charges et encore moins un salaire".
Mission interministérielle
Côté ministère, on indique que les organisations des chauffeurs VTC ont été reçues "ces derniers jours" mais aussi "dès le mois de décembre" et que "le dialogue est permanent"."Le gouvernement a lancé une mission interministérielle chargée de travailler et de faire des propositions sur l'équilibre du secteur et toutes les questions liées à sa régulation", dont le rapport lui sera remis "dans les prochaines semaines". Il sera suivi d'une concertation pour "déboucher sur des solutions concrètes", indique-t-on de même source.
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