Les Coquettes, c'est un trio au féminin qui chante des chansons coquines pour parler d'amour et des petites choses de la vie. A voir au Grand Point Virgule jusqu'au 4 janvier.
Les Coquettes, c’est un peu comme un pied de nez aux célèbres cowboys du film "Le Bon, la Brute et le Truand", un antidote à la virilité machiste. Elles sont en spectacle au Grand Point Virgule avec leur répertoire de chansons coquines pour chanter l’amour et plus si affinité. Dans leurs tenues, leurs répertoires et leurs attitudes, les trois amies respirent au féminin.
Il y a quatre ans, elles ont l’idée de former un trio complémentaire, un vrai casting de rêve qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel scénariste de fiction. Il y a Juliette, la blonde qui joue l’écervelée, Marie, la brune au caractère trempé et Lola, la ronde rigolote ! C’est d’ailleurs elle qui s’éclate de rire la première, lors de notre entrevue : "Si je suis honnête, dès le début, je savais qu’on tenait un truc. Nous trois différentes, je le sentais bien". Et c’est vrai que la potion magique fonctionne à merveille. Les trois femmes aux caractères et aux formes différentes plaisent au public.
Le Grand Point Virgule ! C’est notre maison
Leurs chansons, un tantinet taquines, parlent librement d’amour, de sexe et des petites choses de la vie. Le trio a commencé sur la scène du Grand Point Virgule en 2015 et depuis le succès est au rendez-vous "on a d’abord commencé dans la petite salle, on est passé dans la grande, ensuite on a fait l’Olympia et près de 80 dates de tournées, c’est un repère. Ici au Grand Point Virgule, on est à la maison", sourit Lola.Une maison qui a vu murir le trio. Car depuis les débuts, le répertoire a changé. Les coquettes qui jouaient aux midinettes ont évolué. Elles sont devenues femmes et revendique pleinement cette nouvelle voie : "nous ne sommes pas militante", déclare Juliette qui ajoute : "mais on est trois amies, et on s’est rendu compte que même pour le shoping, il y a des différences. Si t’es ronde ! va trouver à t’habiller". Pour Lola, cette forme de combat pour le droit à la différence est une évidence "dès que tu nous enlèves, les jolies robes, les éclairages et la magie de la scène, qu’est ce qui reste ? Le fond ! Pour nous, c’est super important le fond, c’est pour ça qu’on écrit".
"Si t’es ronde ! va trouver à t’habiller"
Pour les trois femmes, le vêtement est un miroir. Le reflet d’une société focalisée sur les dictats de la mode et du papier glacé. Pour la suite de notre rencontre, elles nous donnent rendez-vous chez Pauline et Julie, une boutique située dans le 11ème arrondissement qui présente des jeunes créateurs soucieux d’habiller toutes les femmes. "Cette boutique, elle représente les femmes, toutes les femmes", déclare Marie. "Il y a des petites tailles et des grandes tailles, on peut toutes s’habiller ici. Les deux créatrices sont deux sœurs, une mince et une ronde, et elles ont eu cette super idée".En véritable mannequin d’un jour, Marie, Juliette et Lola défilent devant le miroir avec amusement "en fait, il y a tous les critères qu’on aime ici" et de reprendre ensemble en riant "on peut faire du shoping, toutes les trois". Les coquettes sont comme ça : femmes et libérées. Elles sont sur la scène du Grand Point Virgule (Paris 15e) jusqu’au 4 janvier.