La mairie de Paris a déployé cette semaine deux bus solidaires pour aller à la rencontre des migrants, les aider et les informer, en même temps qu'elle a ouvert un accueil de jour après la fermeture de la "bulle" de la Chapelle, a annoncé vendredi 6 avril la Ville.
"Bien que la prise en charge des migrants soit une compétence de l'Etat", indique un communiqué, la Ville a déployé cette première semaine d'avril ces deux bus qui vont venir compléter l'action des maraudes à pied.Financés par la Ville et gérés par des travailleurs sociaux de France Terre d'Asile, ils iront à la rencontre des migrants à la rue "pour évaluer leurs besoins de base et faciliter leur orientation vers les dispositifs existants", avec une attention particulière pour les mineurs isolés ou les familles.
Dans un entretien à l'AFP jeudi, la maire PS de Paris Anne Hidalgo a appelé l'Etat à mettre à l'abri les plus de 2.000 migrants installés sur des campements "indignes" de la capitale.
La dernière grosse évacuation parisienne remonte à août, avec près de 2.500 personnes concernées.
Création d'un accueil de jour
Après la fermeture du centre de premier accueil de la Chapelle, la Ville vient également d'ouvrir un accueil de jour dans le IVe arrondissement, en coordination avec l'Etat et Emmaüs Solidarité. Il poursuit certaines fonctions de la "bulle", avec la mission d'"accueillir notamment les familles primo-arrivantes et de répondre à leurs besoins vitaux: hébergement, hygiène, alimentation".
"Beaucoup a été fait depuis trois ans, mais il reste encore beaucoup à faire. Cette crise migratoire est durable et notre mobilisation doit donc se poursuivre", a affirmé Mme Hidalgo dans le communiqué.
Par ailleurs, la Poste et la Ville de Paris ont lancé à la mi-mars une expérimentation pour faciliter l'ouverture d'un compte bancaire pour les demandeurs d'asile, une "mesure inédite en France" qui leur permet d'ouvrir un livret A dans un bureau de Poste du XIe arrondissement, selon la mairie de Paris.