Les Parisiens vont élire samedi 9 novembre leur premier "maire de la nuit", chargé de "donner une voix et un visage aux publics de la nuit". Vous avez envie de faire entendre votre voix, voici les lieux où vous pouvez aller voter.
Dans plusieurs bars, restaurants et salles de concert, les habitants de la capitale vont voter et choisir un "maire de la nuit". L'édile, au statut plus symbolique qu'officiel, pourra représenter les amateurs d'un Paris festif la nuit et faire le lien entre les riverains "râleurs" et les fêtards.
Les élections ont lieu en deux tours : le premier tour a eu lieu sur Facebook en octobre, et un deuxième se déroule ce soir, dans des lieux parisiens de la vie nocturne où sont installés des bureaux de vote. Le résultat du vote sera connu mardi.
"Si l'organisation d'une élection en dehors de tout cadre officiel s'apparente forcément à une forme de pied de nez, il ne s'agira pas non plus d'une farce ou d'un simple simulacre. Par la précision de leur règlement et leur calendrier laissant une large place aux débats, ces élections seront un vrai temps réflexif et démocratique", indique le collectif de l'élection du maire de la nuit.
Le maire de la nuit aura-t-il une influence politique
En juillet, la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo avait proposé la création d'un poste de maire-adjoint en charge de la nuit. Le parti radical de gauche, de son côté, a également inclus l'idée d'un maire de la nuit dans son programme pour les municipales.
En 2010, les professionnels de la nuit parisiens avaient tiré une sonnette d'alarme lors d'"états généraux" organisés par la Ville, expliquant craindre que la Ville lumière ne se transforme en "capitale européenne du sommeil".
L'élection d'un "maire de la nuit" s'inspire d'une initiative lancée à Amsterdam en 2003. En France, Nantes et Toulouse éliront également leur édile nocturne.
>> Un reportage d'Angélique Mangon avec Pierre PachoudElection du Maire de la Nuit à Paris : le site Facebook du collectif à l'initiative de l'élection