Dernière fête aux sonorités électro au Stade de France ce dimanche soir. Ensuite, Paris refermera définitivement ses premiers Jeux paralympiques, en espérant qu'ils laissent un héritage en termes de regard et de prise en considération du handicap.
La fête est finie. 24 DJ toutes générations confondues, de Jean-Michel Jarre à Kavinsky, incarnant la "French Touch" viendront offrir une dernière soirée au Stade de France, où environ 60 000 spectateurs sont attendus à partir de 20h30 et où quelque 4 400 para-athlètes défileront une dernière fois.
La vasque de la flamme aux Tuileries s'éteindra puis "ce sera la fête", a promis le directeur artistique Thomas Jolly.
L'enceinte de Seine-Saint-Denis se transformera en dancefloor géant pour une heure de spectacle musical, autour du thème "Paris est une fête".
Le flambeau sera lui passé à Los Angeles, qui accueillera les prochains Jeux olympiques et paralympiques de 2028.
#Paris2024 | 🔥 Il est là le tableau des médailles de cette avant dernière journée des Jeux Paralympiques !
— francetvsport (@francetvsport) September 7, 2024
🤩🇫🇷 Et la France est toujours présente dans le top 10 avec ses nouvelles médailles du jour.
👏🏻 BRAVO À TOUS ! pic.twitter.com/bU71hXieqm
La Chine loin devant au classement des médailles
Au moment de clore le chapitre Paris-2024, la France est toujours en lice pour atteindre son objectif sportif, le Top 8 au classement des médailles, avant les dernières épreuves dimanche.
Comme prévu, le para-cyclisme et la para-natation auront été de loin les disciplines les plus pourvoyeuses de médailles pour les Bleus, avec entre autres les sacres de Marie Patouillet, Alexandre Léauté, Mathieu Bosredon, Florian Jouanny, Ugo Didier ou encore Emeline Pierre.
Samedi soir, l'équipe de France de cécifoot est entrée dans l'histoire paralympique en décrochant pour la première fois l'or samedi soir face à l'Argentine.
Comme à Tokyo, la Chine finira sur la première marche du podium du tableau des médailles, loin devant la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Et ces Jeux de Paris auront mis en lumière plusieurs grands champions dont la Chinoise Yuyan Jiang et le Bélarusse Ihar Boki en para-natation, les deux athlètes les plus titrés à Paris avec sept médailles d'or pour l'une, cinq pour l'autre.
Dimanche, on fait la fête ensemble pour célébrer la fin d'une aventure INOUBLIABLE !
— France tv (@FranceTV) September 7, 2024
🏅 Cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques de #Paris2024, dimanche à partir de 20h20 en direct sur France 2 et https://t.co/PaFR6Ej5Lf pic.twitter.com/5XjBLlBRTb
Engouement au rendez-vous
L'engouement pour ces Jeux paralympiques, les premiers sur le sol français, a été globalement au rendez-vous, malgré la rentrée scolaire intercalée entre les deux semaines de compétition. Environ 2,4 millions de billets ont été vendus ou alloués à la veille de la cérémonie de clôture sur 2,5 millions mis à la vente à l'automne dernier. Pour rappel le record demeure les Jeux de Londres, avec 2,7 millions de billets vendus.
Les sites prisés des JO, comme le Grand Palais ou encore les Invalides, ont été encore une fois appréciés et les para-athlètes ont souvent relevé l'ambiance sur place.
Côté couverture médiatique, 165 chaînes de télévision ont suivi l'événement, un record. Record aussi pour le nombre de délégations engagées, 168.
Quel héritage ?
Reste désormais à savoir si la parenthèse estivale laissera place à un héritage solide en matière de prise en compte des droits des personnes en situation de handicap, que ce soit dans l'accessibilité, l'accès à l'emploi ou à la pratique sportive.
"On n'a pas changé radicalement la société, il y a encore énormément de travail à faire", disait déjà avant le début des Jeux Michael Jeremiasz, champion de tennis-fauteuil et chef de mission de le délégation française. "Mais si on n'avait pas eu les Jeux, on n'aurait pas gagné tout ce temps-là, il n'y a jamais eu autant d'investissements, de prise de conscience."
Fin août, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a notamment proposé un projet de "métro pour tous", alors que le réseau parisien, très ancien, est très critiqué pour son manque d'accessibilité.
Un chantier vaste et couteux (entre 15 et 20 milliards d'euros), dont la faisabilité est discutée.