Les plus gros succès des éditeurs de jeux vidéo vont être présentés à la Paris Games Week. Cette 10e édition attirera-t-elle autant de monde ? L'année dernière, plus de 300.000 personnes s'étaient rendues à l'événement.
Loin de l'E3 de Los Angeles ou du Tokyo Game Show, où sont révélés de nombreux jeux, l'événement parisien s'attache principalement à permettre aux joueurs d'essayer des productions déjà commercialisées, quelques semaines avant Noël.
Cette année ne déroge pas à la règle et les visiteurs pourront ainsi retrouver "The Legend of Zelda : Link's Awakening" de Nintendo, "Fifa 20" d'Electronic Arts ou "Call of Duty : Modern Warfare" d'Activision, entre autres nouveautés.
Pour les éditeurs, l'enjeu est important, à l'orée de la lucrative période des fêtes de fin d'année, au cours de laquelle est générée une importante partie du chiffre d'affaires annuel. "Les Français sont joueurs. 79% jouent occasionnellement et 49% régulièrement. Le jeu vidéo est largement rentré dans les foyers des Français", explique Julie Chalmette, présidente du Syndicat Des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL).
Tic Tac, Tic Tac ⌚️ Non, on n’est pas venu te rappeler le changement d’heure. Seulement te dire que la #PGW commence dans... 3 jours ?? RT si tu seras de la partie ! pic.twitter.com/6pbwlrlz6b
— Paris Games Week (@ParisGamesWeek) October 27, 2019
Près de 5 milliards d'euros de ventes en 2018
Surtout que le secteur reste sur un cru 2018 exceptionnel. Les ventes ont atteint 4,9 milliards d'euros en France l'an passé, selon le SELL, qui organise le salon.Cette hausse de 15%, à rebours des replis généralement observés à chaque fin de génération, a été tirée par tous les segments, qu'il s'agisse des consoles, des ordinateurs ou des jeux mobiles sur téléphones et tablettes. "Le streaming et l'abonnement vont beaucoup se développer. La technologie sera de plus en plus présente mais de moins en moins visible", poursuit Julie Chalmette.
Cette Paris Games Week, qui dure cinq jours, a lieu alors que Microsoft et Sony ont les yeux rivés sur l'année prochaine, au cours de laquelle ils comptent lancer de nouvelles machines afin de remplacer la Playstation 4 et la Xbox One, commercialisées en 2013.
Féminisation du secteur
L'un des enjeux du secteur réside dans la féminisation des métiers du jeu vidéo. "On s'empare de sujets comme la mixité. Il y a déjà une évolution dans la manière dont on représente les femmes. Il faut que les choses changent de l'intérieur et que l'industrie ouvre plus la place à la mixité mais aussi à la diversité comme celles d'origine sociale car cela libère la créativité", pense Julie Chalmette.Car selon elle, les chiffres sont éloquents : les femmes représentant 48% de la population des joueurs (précisant que ce n'est pas un phénomène nouveau) alors qu'elles "ne représentent que 15% chez les éditeurs. En revanche le chiffre augmente dans les écoles et atteint 26%".
E-sport
Au-delà des seules présentations de jeux, la Paris Games Week a de nouveau réservé un espace à l'e-sport, les compétitions de gamers qui ont le vent en poupe, un stand à des jeux développés en Afrique et une zone aux formations pour les personnes souhaitant travailler pour cette industrie. Autre originalité, "le Centre Pompidou va venir présenter un jeu autour de l'art moderne", se réjouit Julie Chalmette.Parmi les autres temps forts annoncés, le créateur japonais Hideo Kojima, à l'origine de la célèbre saga "Metal Gear", a confirmé sa venue mercredi après-midi. Il donnera le coup d'envoi d'une tournée mondiale, organisée en vue de la commercialisation de son prochain titre, "Death Stranding", le 8 novembre.