5000 trottinettes en libre service sont déployées dans la capitale. Les accidents sont en hausse et dans un tiers des cas, les utilisateurs se blessent à la tête.
On ne la présente plus. Depuis quatre ans maintenant, la trottinette électrique a pris une certaine place dans le paysage des mobilités parisiennes. Elles sont pratiques et faciles d’utilisation. On en compte aujourd’hui 5000 déployées en libre-service dans la capitale, sans compter celles des usagers.
Mais la cohabitation est parfois chaotique avec les autres moyens de transports. "Tant qu’on est sur la piste cyclable on est relativement en sécurité…relativement. Mais dès qu’on est obligés de rouler sur la route au milieu de la circulation avec les autres engins motorisés, c’est une autre histoire", explique un riverain. "Je pense que tout le monde conduit dangereusement : vélo trottinettes, skates, rollers…c’est l’anarchie totale", confie, en ricanant, un homme à vélo. "Je pense que je suis parfois trop en retard, donc j’essaye parfois de ne pas m’arrêter aux feux rouges ou essayer de gagner un maximum de temps", ajoute un troisième riverain.
Un usage pas toujours prévu
Dans le même temps, les accidents de trottinettes électriques ont augmenté. Les bolides seraient la cause de nombreuses blessures, parfois graves : cela va des lésions cutanées jusqu’à des fractures des dents ou encore des mâchoires.
L’usage de la trottinette électrique n’est pas toujours prévu, et les protections, encore moins. "Ce n'est pas prévu que je fasse de la trottinette, je ne prévois donc pas de trimbaler un casque dans Paris", confie un riverain. Un autre ajoute : "Honnêtement, je n’y pense pas [aux protections], un peu par flemme aussi parfois". "J’aurais dû en prendre un [casque], cela aurait été plus prudent. Mais je n’ai pas vu beaucoup de gens en porter", constate de son côté une troisième personne.
Selon une étude universitaire, un tiers des accidentés serait touché à la tête. Elle précise également que près de neuf cas accidentés sur dix roulaient sans casque, en plus d’avoir adopté un importent à risque : usage d’alcool ou de drogue, à deux sur un seul engin, circulation sur le trottoir, ou à vitesse maximale. Sachant, par ailleurs, que la vitesse des bolides est bridée à 20km/h dans la majorité des axes de la capitale.