Les infirmiers"urgentistes" de l'hôpital Sainte-Anne de Paris dans le 14e arrondissement sont en grève depuis hier après-midi. Ils protestent contre la difficultés de leurs conditions de travail. Un assemblée générale décidera ce jeudi de la suite du mouvement.
« Nous nous faisons agresser physiquement plus d'une fois par semaine et verbalement plus d'une fois par jour », se plaint un infirmier de Sainte-Anne interrogé par le Parisien.fr. Hier encore, un patient dangereux est sorti en leur crachant dessus. Un autre, en consultation chez un médecin, a sorti un couteau, relate le quotidien.
Le personnel infirmiers grévistes à Sainte-Anne dénonce aussi un manque de personnels. Dans leur centre, ils ne sont que 34. Résultat : les week-ends de permanence s'enchaînent, expliquent les infirmiers. D'autant que la petite structure dont ils dépendent, le centre psychiatrique orientation-accueil, fonctionne jour et nuit. Ce quasi-service d'urgence reçoit tous les malades psychiatriques de la capitale.
D'après le Parisien, la direction de Sainte-Anne s'est dite « à l'écoute des difficultés exprimées par le personnel du service, dans un contexte général de restructuration des urgences parisiennes et de tensions budgétaires ». Elle a annoncé « le renfort immédiat de deux infirmiers supplémentaires ». « On prend acte, a réagi Etienne Charenton, infirmier gréviste. Mais c'est de quatre postes dont on a besoin. On veut également être reconnu comme un vrai service d'urgence. Et on demande une prime. » L'assemblée générale organisée en début d'après midi devrait décider de la suite du mouvement.