Les Canards de Paris proposent des balades dans Paris et sur la Seine grâce à leur autobus amphibien, à l'aise aussi bien dans l'eau que sur la terre ferme.
Il n’a ni ailes, ni plumes. Il est pourtant amphibien, à l’aise aussi bien sur la terre ferme que dans l’eau. Il s’appelle "Marcel le canard". C'est un bus, muni d’hélices et d’une coque de bateau. C’est le bolide des Canards de Paris, apparus en 2020 dans la capitale. Ces derniers proposent des visites touristiques de la ville d'une durée d'une heure et quarante-cinq minutes, de sillonner les rues, passer à côté des grands monuments parisiens et d’effectuer un petit tour... sur la Seine.
Ce bus est doté d'un gabarit imposant : 11 m de long, 2,5 mètres de large et 3,92 m de hauteur. Il dispose d'une proue arrondie lui permettant une vitesse de croisière de 10km/h en moyenne. Mais quid de la manœuvre dans l’eau ? La réponse se trouve dans les quatre roues de l’appareil. Elles servent à le diriger, autant sur le bitume de la route que dans l’eau du fleuve. "On a souvent la remarque des roues qui rentrent dans le bateau, mais ce n’est pas le cas. Elles restent bien là. Elles permettent de manier le bateau comme un gouvernail classique en complément d’un gouvernail placé à l’arrière", explique Philippe Maillet, co-fondateur des Canards de Paris, interrogé par France 3 Paris Île-de-France.
Sept ans de développement
Pour créer ce bus amphibien, il a fallu aux co-fondateurs des Canards de Paris près de sept années de développement. "Il y a plus de 10 000 pages de règlementation, soit une par millimètre de longueur de bus", ajoute Philippe Maillet, précisant par ailleurs qu’il "n’y a pas encore de texte de loi concernant les bus amphibiens. C’est tout nouveau. Il y a des textes de loi pour les autocars d’une part, et pour les bateaux d’autre part".
"C’est original. Ça permet de visiter Paris d’une manière différente"
"On a dû faire des tas de tests pour faire homologuer le bus et convaincre l’administration qu’on était jeunes et capables de mener à bout ce projet", insiste Philippe Maillet. Le plongeon dans la scène se fait depuis les berges de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). "C’est original. Ça permet de visiter Paris d’une manière différente", explique un passager du bus amphibien. "C’est plus convivial et vraiment très sympa", ajoute une autre. "Je ne pensais pas que cela pouvait exister. Et ça fait bizarre de voir un bus sur l’eau", nous confie un jeune garçon.
Aux commandes du navire, Jérôme Gouet. Faisant office de chauffeur et de capitaine, il a, en poche, six permis différents. "Issu d’une famille de marinier, j’ai dû passer mon permis fluvial. Puis je suis parti sur les camions. J’ai rassemblé les deux et aujourd’hui je m’éclate", raconte-t-il, le sourire derrière son masque chirurgical.
La prochaine mission pour "Marcel le canard" : trouver une plateforme de mise à l’eau en plein cœur de Paris. En attendant, vous pouvez réserver votre place ici.