Une messe en pleine rue a rassemblé dimanche midi plusieurs centaines de catholiques traditionalistes venus défendre l'église Sainte-Rita, trois jours après après son évacuation. L'église doit être détruite pour laisser place à des logements.
Sainte-Rita ou la sainte des Causes perdues
La messe, dont une partie en latin, a eu lieu ce matin au pied d'une palissade métallique montée devant le fronton de l'église et sur laquelle on pouvait lire "en France on tue des prêtres et on rase des églises". Plusieurs centaines de fidèles avaient fait le déplacement pour soutenir cette église qui doit être détruite et laisser place à un immeuble de logements. Durant la cérémonie, avec une sono et un enfant de choeur en aube grenat et dentelle blanche, les fidèles n'ont pas hésité à s'agenouiller sur le bitume, bras croisés sur la poitrine, pour prier en pleine rue, sous le regard d'une dizaine de CRS, postés à quelques mètres de l'autel improvisé par les organisateurs. Parmi eux, l'ancienne égérie de la loi contre le mariage pour tous Frigide Barjot. L'abbé Guillaume de Tanouärn, figure du catholicisme traditionaliste qui a officié en soutane, souhaite que l'église ne soit pas détruite et espère que les défenseurs de Sainte-Rita trouvent l'argent nécessaire pour proposer une alternative au promoteur immobilier.Le propriétaire, l'association des Chapelles catholiques et apostoliques, a demandé sa démolition en vue d'une opération immobilière. Les travaux de construction de logements devaient démarrer en octobre 2015.