Depuis une semaine, des phrases chocs en lettres noires sur fond blanc tapissent les murs de la capitale. A l’initiative de Marguerite Stern, une ancienne Femen, elles visent à dénoncer les féminicides.

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«En France, un féminicide tous les deux jours», «Elle le quitte, il la tue», «Céline, défenestrée par son mari»… Sénat, Assemblée Nationale, Matignon… les phrases coup de poing tapissent désormais les murs de lieux emblématiques de Paris.

Elles sont l’œuvre de Marguerite Stern, ancienne Femen de 28 ans. Elle entraine chaque soir depuis une semaine des militantes féministes dans les rues de Paris depuis leur base du Jardin Denfert, un sceau de colle à la main.
 

102 féminicides depuis le début de l'année 2019

En 2019, 102 féminicides ont été recensés par le collectif Féminicides par compagnons ou ex. Mardi, le gouvernement a annoncé les premières mesures de protection lors du Grenelle contre les violences conjugales, parmi lesquelles la possibilité de déposer plainte à l'hôpital ou la création de «procureurs référents spécialisés».

«On veut arrêter de compter nos mortes. Pour cela, il faut des moyens. Le but de cette campagne d'affichage était d'alerter les institutions sur ces besoins», expose Marguerite Stern au Parisien.
  Vendredi soir, les militantes ont été verbalisées par des agents municipaux après fait des collages sur les murs du métro Varennes, dans le VIIème arrondissement. Chacune aurait écopée de 68 euros d’amende.
 
«Ce qui s'est passé est emblématique : au lieu de nous protéger, on nous accuse, déplore Marguerite Stern au Parisien. On transforme les militantes en délinquantes. Pendant ce temps, on refuse toujours les plaintes de femmes en danger de mort imminente.»

 Malgré ces difficultés, l’initiative fait des émules. Les lettres blanches sur fond noir fleurissent désormais aussi à Lyon et à Bordeaux.
 
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