Une plaque commémorative en hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot a été vandalisée pour la deuxième fois en trois mois à Paris. Ils avaient été les derniers à être condamnés à mort pour leur homosexualité, en 1750.
Ils avaient été surpris dans une "position indécente" rue Montorgueil dans le deuxième arrondissement de Paris selon l'expression utilisée sur le procès-verbal. Bruno Lenoir et Jean Diot étaient les derniers à être condamnés à mort et exécutés (brûlés en place publique) pour crime d'homosexualité, en 1750.Une plaque commémorative leur rendant hommage, dans la même rue, a été vandalisée pour la deuxième fois en moins de trois mois.
" En 2015, nous avons apposé une plaque en mémoire de Lenoir et Diot, les 2 derniers condamnés à mort en France en raison de leur homosexualité. Pour la 2e fois cette année, cette plaque a été vandalisée. Honte à ces vandales, en espérant qu'ils seront identifiés et condamnés. ", a réagi Ian Brossat sur Twitter.
La maire de Paris a elle aussi condamné cette acte homophobe :En 2015, nous avons apposé une plaque en mémoire de Lenoir et Diot, les 2 derniers condamnés à mort en France en raison de leur homosexualité.
— Ian Brossat (@IanBrossat) 6 août 2018
Pour la 2e fois cette année, cette plaque a été vandalisée.
Honte à ces vandales, en espérant qu'ils seront identifiés et condamnés. pic.twitter.com/28Vx2KdQ5J
Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie ! Cette plaque rend hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot, derniers condamnés à mort pour homosexualité. Cet acte ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre les discriminations
Je suis choquée par cette nouvelle démonstration honteuse d'homophobie ! Cette plaque rend hommage à Bruno Lenoir et Jean Diot, derniers condamnés à mort pour homosexualité. Cet acte ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre les discriminations. #LoveWins pic.twitter.com/EuH6c5CeIj
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 6 août 2018
Dans l'après-midi, la plaque vandalisée a été nettoyée par les services de la ville. Le maire du IIe arrondissement de la capitale, Jacques Boutault, a rappelé que les actes homophobes étaient encore nombreux : "En France, l'homosexualité n'est plus un crime ni un délit, le mariage pour tous est inscrit dans la loi mais l'homophobie sévit encore de façon récurrente. La dégradation malveillante de la plaque du IIe arrondissement commémorant la dernière exécution en France pour homosexualité le prouve."La plaque de commémoration des deux derniers homosexuels condamnés à mort en France a été vandalisée une nouvelle fois à Paris. Nous condamnons cet acte #homophobe insupportable dont les auteurs doivent être sanctionnés. Soyons uni.e.s tous, toutes, contre la haine. #LGBT pic.twitter.com/hJvdjlvkch
— SOS homophobie (@SOShomophobie) 6 août 2018
Et d'ajouter : "Vivre son homosexualité peut conduire à être agressé, insulté, discriminé. C'est inadmissible. Il y a encore beaucoup à faire pour l'égalité des personnes LGBTQI."