30 000 manifestants selon la CGT, 18 000 pour la préfecture de police ont défilé cet après-midi dans Paris à l'appel de la CGT. Dans le cortège, également des gilets jaunes. Quelques heurts avec la police ont éclaté vers 15h40 au niveau du jardin des Tuileries.
Le mouvement a débuté cette nuit au marché international de Rungis (94). Quelque centaines de "gilets jaunes" et de manifestants ont bloqué l’une des quatre entrées du marché, a fait savoir la préfecture du Val-de-Marne. Sur place, la députée de la France insoumise Mathilde Panot a partagé sur les réseaux sociaux des images des événements.
?00h30 Rungis : en direct du premier marché européen.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) 4 février 2019
Blocage d’intérêt national pic.twitter.com/DwmbKkmigz
Après plusieurs rassemblements en région, un cortège s'est ensuite élancé à 14h de la place du Châtelet dans le 4e arrondissement de Paris à l'appel de la CGT. Dans les rangs, des syndicats, des élus, mais aussi des étudiants et des gilets jaunes qui jusque là avaient regardé les syndicats avec méfiance. Ils doivent rejoindre la place de la Concorde via la rue de Rivoli où quelques tensions ont éclaté vers 15h40 avec les forces de l'ordre et auraient fait un blessé léger.
Rue de Rivoli, intermède pic.twitter.com/ke4WUURuYo
— Serge Massau (@Sergemassau) 5 février 2019
Parmi les revendications des manifestants : la hausse des salaires, la justice fiscale, l'opposition à la réforme du lycée ou à l'augmentation des frais d'inscription des étudiants étrangers, le droit de manifester et la défense du service public.
"Aujourd'hui c'est un succès qui en appelle d'autres", s'est réjoui le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, voyant dans la fermeture de la Tour Eiffel pour grève le symbole "d'une journée de réussite".
Des restrictions de circulation jusqu'à 18h
Plusieurs axes resteront fermés jusqu'à 18h comme l'a indiqué la Préfecture de police. Le détail est à consulter ici.[#Circulation] Mardi 5 février, plusieurs manifestations de voie publique se tiendront à #Paris. Consultez notre communiqué de presse. ▶️ https://t.co/4EROxo5GK5 pic.twitter.com/sqb9ycSbPp
— Préfecture de police (@prefpolice) 4 février 2019
Outre les revendications sociales, certains entendaient défendre "la liberté de manifester". Hasard du calendrier, mardi doit être votée la loi "anticasseurs", donnant la possibilité aux préfets de prononcer des interdictions de manifester, un dispositif vivement critiqué par les syndicats. La CGT prévoit une nouvelle journée nationale à la mi-mars.