Une femme est toujours séquestrée alors que l'autre otage a été libérée dans la nuit. Le forcené, muni d'une arme blanche, la retient dans une boutique du XIIe arrondissement de Paris depuis 15 heures 30. Les négociations menées par la BRI, la Brigade de recherche et d'intervention, sont toujours en cours.
Le preneur d'otages un homme de 56 ans qui s'est présenté sous l'identité d'un ancien magistrat tunisien, a pris en otage deux femmes dans une quincaillerie, rue d'Aligre dans le 12e arr. près du quartier de Bastille hier lundi vers 15 heures 30. Il a libéré une des 2 personnes séquestrées hier soir peu avant 22 heures.
"Le forcené vient de libérer une des otages, qui est indemne. Les négociations sont toujours en cours" avec la Brigade de recherche et d'intervention (BRI), a tweeté dans la soirée la Préfecture de police de Paris.
Troubles psychiatriques
L'homme souffrirait de troubles psychiatriques. Il est notamment connu des services de police pour avoir harcelé une médecin du quartier à son cabinet médical, selon une source policière. Pour expliquer son geste, l'homme a indiqué aux négociateurs de la BRI, avoir été empoisonné par son médecin.
Il a demandé à parler avec le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti et l'avocate d'Omar Raddad. "A la suite de la prise d'otage dans le 12e arrondissement, le ministre a évidemment fait savoir aux négociateurs qu'il se tenait à leur disposition", a indiqué l'entourage du garde des Sceaux.
Il s'est également entretenu, à sa demande, avec Sylvie Noachovitch, l'avocate de l'ancien jardinier Omar Raddad condamné en 1994 pour le meurtre d'une riche veuve, Ghislaine Marchal, à Mougins (Alpes-Maritimes). "Il l'admire beaucoup et pense que c'est une très bonne avocate", a précisé une source proche policière.
Enquête pour séquestration
La Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de la préfecture de police et les services de déminage ont été dépêchés sur place. Ils ont très vite écarté la piste terroriste.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête du chef de séquestration. Les investigations ont été confiées au commissariat du 12e arr..
Dès hier lundi, un large périmètre de sécurité a été mis en place "entre le Faubourg Saint-Antoine et la rue Crozatier", selon Samuel, un habitant du quartier interrogé par l'AFP, précisant qu'un hôtel avait fermé ses portes. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d'Anne Hidalgo a appelé les Parisiens à éviter le secteur de la rue d'Aligre.
Ce matin, les négociations se poursuivent pour libérer la deuxième personne retenue par le forcené.