Après Uber Eat, Just Eat est confrontée à la colère des livreurs. Ce samedi, ils prévoient un rassemblement. À l'appel de plusieurs syndicats, ils entendent également se mettre en grève pour dénoncer le plan social prévu, et des conditions de travail dégradées.
Ce samedi, à Paris les livreurs Just Eat se rassemblent pour dénoncer leurs conditions de travail au sein de la plateforme de livraison. Ils entendent également protester contre le plan social prévu par la société néerlandaise.
Le géant de la livraison à domicile mène depuis l'été un plan social. Plusieurs centaines de salariés pourraient être licenciés en France. "Les conditions de travail ne cessent de se dégrader : plutôt que d'investir, la direction préfère saborder le navire, alors que plus de 300 salariés sont menacés, 300 salariés d'un groupe dont la trésorerie se compte en centaines de millions d'euros", selon les syndicats.
En France, et notamment dans 27 villes où la plateforme de livraison est présente, les livreurs sont salariés. A terme, le groupe prévoit d'employer des livreurs en CDD. Seule la région parisienne conserverait des livreurs en CDI.
Les livreurs en grève
FO et la CGT appellent également à la grève ce samedi. Celle-ci devrait être suivie dans plusieurs grandes villes en France. "L'ensemble des syndicats de Just Eat appellent à la grève le 22 octobre prochain sur tous les sites, en amont des négociations à venir le 24 octobre", précise un communiqué syndical. "Les pressions sur les livreurs et licenciements abusifs se multiplient", peut-on lire.
L'entreprise a assuré dans un communiqué transmis à l'AFP que "Just Eat était très prudent quant à l'impact de ce plan social sur nos salariés" et affirme qu'elle "souhaite fournir un soutien individuel" à chacun. Fin juin, l'administration française a adressé un courrier à la société pour lui faire part "des préconisations sur le contenu" du plan social. La lettre consulté par l'AFP précise que si ces recommandations n'étaient pas suivies, l'homologation du plan social ne serait pas garantie.
Différentes mesures proposées par la direction correspondaient alors "à celles d'une entreprise en situation de redressement, voire de liquidation judiciaire", relève ainsi encore la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités.
Sources : AFP