Une investigation a été ouverte ce vendredi. Plusieurs magistrats en charge de dossiers sensibles ont reçu de faux mails causant la défaillance de leurs systèmes informatiques.
La fameuse technique du cheval de Troie. Une enquête a été ouverte ce vendredi par le parquet de Paris après une cyber-attaque visant le Tribunal de Paris. Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la Sécurité intérieure renseigne ce 6 septembre le Journal du Dimanche.
La cible de ce piratage, le procureur de Paris, Rémy Heitz, mais aussi plusieurs avocats et juges d’instruction qui traitent de dossiers importants. Des figures du Tribunal de Paris, parmi lesquelles Aude Buresi, magistrat en charge de l’enquête sur le financement illégal du Front National ou sur l’affaire libyenne de Nicolas Sarkozy. La juge d’instruction au pôle financier a dû "revoir le calendrier de ses investigations" en décalant notamment certaines convocations.
Par précaution, les convocations de plusieurs autres dossiers traités par le Tribunal de Paris ont été reportées.
Des faux mails aux allures d'anciennes discussions
Une source proche du dossier indique à l’AFP que l’attaque s’étendait à d’autres institutions, comme le ministère de l’Intérieur.La technique employée, un simple envoi de faux mails frauduleux à la forme d’anciens échanges entre confrères et collaborateurs du Tribunal de Paris. "Jeudi matin, j'ai vu que je recevais des courriels de personnes qui ne m'avaient pas envoyé de courriels depuis trois ans, sur des vieux dossiers, je ne comprenais pas ce qui se passait. J'avais vaguement vu la veille un mail curieux, que j'avais tenté d'ouvrir", a décrit à l'AFP l'un des avocats touchés, Me Jean-Marc Delas.
Le système informatique du juriste ne fonctionnait plus normalement dès la fin de la journée de jeudi, et ce pendant un jour et demi.
L’enquête ouverte ce jeudi aura pour but de découvrir le ou les auteurs de cette cyber-attaque et leurs motivations.
