Pierre Mongin, l'actuel PDG de la RATP, a été mis en examen dans l'enquête sur le financement de la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre, Edouard Balladur.
Cette enquête est l'un des volets de l'affaire Karachi. Les juges en charge du dossier examinent la piste des fonds spéciaux de Matignon. A l'époque, Pierre Mongin était alors le directeur de cabinet d'Edouard Balladur alors Premier ministre.
Il est mis en cause par l'ex-trésorier d'Edouard Balladur, René Galy-Dejean, qui a affirmé fin 2012 aux juges que M. Mongin lui aurait remis "trois millions de francs en petites coupures" au lendemain du premier tour de la présidentielle.
Depuis le début des investigations, Pierre Mongin réfute toute participation à la campagne électorale d'Edouard Balladur. S'il a confirmé qu'il était, de par sa fonction, en charge des fonds spéciaux, il en réfute tout détournement occulte.
"Pierre Mongin, dont la probité personnelle n'est pas mise en cause, conteste cette mise en examen infondée et illégale", a déclaré Me Olivier Baratelli, tandis que son client quittait le pôle financier du TGI de Paris sans faire de déclarations. L'avocat a dit vouloir contester ces poursuites devant la chambre de l'instruction.
Les juges financiers Roger Le Loire et Renaud van Ruymbeke étudient deux pistes pour déterminer s'il y a eu financement occulte de la campagne: des rétrocommissions sur des contrats d'armement et un détournement éventuel des fonds spéciaux de Matignon.