Le cortège s'est rassemblé ce samedi à Paris. Ils réclament la levée du secret-défense à propos de la mort des trois militantes du PKK.
Les manifestants qui se sont donné rendez-vous devant la gare du Nord avec des drapeaux rouges du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou violets à l'effigie des victimes, avant de marcher vers la place de République. Plus de 10.000 participants venus de toute l'Europe sont présents, selon les organisateurs.
Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013, trois militantes du PKK ont été tuées de plusieurs balles dans la tête dans l'enceinte du Centre d'information du Kurdistan (CIK), à Paris : Sakine Cansiz, 54 ans, Fidan Dogan, 28 ans, et Leyla Saylemez, 24 ans.
L'enquête toujours en cours
Dix ans plus tard, des juges d'instruction antiterroristes tentent toujours d'identifier d'éventuels complices du tireur présumé, décédé en prison. "Justice et vérité", "onze ans après toujours pas de justice", "en dix ans les Kurdes tués deux fois", font partie des slogans du cortège. Pour faire avancer le processus judiciaire, "nous demandons la levée du secret-défense qui bloque le partage avec la justice d'éléments en possession du renseignement français", a indiqué à l'AFP Agit Polat, porte-parole du Conseil démocratique kurde en France. Plusieurs personnalités politiques franciliennes comme Mathilde Panot, députée LFI du Val-de-Marne sont présentes aux côtés des manifestants.
Macron, levez le secret défense !
— Mathilde Panot (@MathildePanot) January 6, 2024
Manifestation aux côtés du peuple kurde qui demande vérité et justice pour les 6 kurdes assassinés à Paris. En 2013, elles s'appelaient Fidan, Sakine, Leyla. En 2022, Evin, Mir et Abdurrahman.
Le combat continue ✌️ pic.twitter.com/YUmJ9MrcKi
Le souvenir de ce triple assassinat a été ravivé l'an dernier après le meurtre dans le centre culturel kurde de Paris, de trois Kurdes (deux hommes et une femme) le 23 décembre par William Malet, ancien parachutiste mis en examen et écroué pour assassinats et tentatives d'assassinats à caractère raciste.