La police interdit des manifestations prévues contre un concert de la star congolaise Fally Ipupa à Paris

Des manifestations prévues autour de l'AccorHotels Arena ce vendredi par des militants de la diaspora congolaise opposés au régime de Kinshasa, à l’occasion d'un concert du chanteur Fally Ipupa, ont été interdites. Les autorités craignent des débordements.

Par crainte de troubles à l'ordre public, la préfecture de police de Paris a annoncé l’interdiction de manifestations prévues autour de l'AccorHotels Arena à Paris ce vendredi. Des rassemblements annoncés à l’occasion du concert de la star congolaise Fally Ipupa, ce soir, par des militants opposés au régime de Kinshasa.

#Manifestation | La @prefpolice mobilisera des moyens importants pour empêcher tout trouble à l'ordre public.



Davantage de précisions dans notre communiqué de presse. pic.twitter.com/Ou9oMg71Sx

— Préfecture de Police (@prefpolice) February 28, 2020

L’événement suscite "une mobilisation croissante sur les réseaux sociaux". "Plusieurs appels à manifester aux abords de la salle avec l'intention d'en découdre avec les spectateurs du concert" ont été lancés, a expliqué la PP dans un communiqué. Un périmètre de sécurité a donc été instauré autour de la salle et le préfet de police a interdit au total sept manifestations déclarées en lien avec le concert de la star congolaise, au 1,4 million d'abonnés sur Youtube.

Les #FDO déployées dans le secteur de Bercy en marge du concert de ce soir font respecter l'interdiction de manifester.

À ce stade :

➡️2 interpellations

➡️11 verbalisations pic.twitter.com/OeRLBKOyX5

— Préfecture de Police (@prefpolice) February 28, 2020

Un périmètre de sécurité autour de la salle

Vendredi à la mi-journée, les forces de l'ordre avaient d'ores et déjà procédé à deux interpellations et 11 verbalisations dans le secteur de Bercy, dans le cadre des interdictions, a par ailleurs affirmé la PP sur Twitter. En 2017, un concert de Fally Ipupa dans une autre salle parisienne avait déjà été annulé par arrêté préfectoral pour risques de "troubles graves à l'ordre public".Des militants de la diaspora congolaise manifestent régulièrement contre les artistes qui se produisent en France ou en Belgique et qu'ils accusent d'être proches du président Kabila et de son successeur Félix Tshisekedi.