Anne Hidalgo a été entendue... Le gouvernement, par la voix de Ségolène Royal, a annoncé la mise en place, lundi à Paris, de la circulation alternée en raison de la pollution... Une mise en place effective sauf si celle-ci baisse pendant le week-end. Ce qui devrait être le cas...
Beaucoup de bruit pour rien ? Alors que ce week-end s'inscrit encore pour les Parisiens sous un air fortement pollué aux particules fines, le gouvernement a décidé la mise en place de la circulation alternée lundi à Paris, sauf si la pollution baisse pendant le week-end. C'est ce qu'a annoncé vendredi Ségolène Royal. Cette décision fait suite à la demande de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de mettre en place cette mesure en raison du pic de pollution qui touche actuellement la capitale et sa région.
"Lundi, il y aura la circulation alternée sauf s'il y a une baisse manifeste de la pollution demain (samedi) et après-demain (dimanche)"
Ségolène Royal, vendredi soir, lors d'un point presse.
La décision sera annoncée samedi avant 20h, a précisé la ministre de l'Écologie, afin que les Franciliens puissent s'organiser en cas de mise en place de la circulation alternée lundi.
Circulation alternée : mode d'emploi
Qui peut circuler ?Si la circulation alternée est mise en place un jour pair, les voitures, motos et scooters avec des plaques d'immatriculation paires peuvent circuler. Les jours impairs - lundi sera le 23 mars), ce sont les véhicules munis d'une plaque d'immatriculation impaire qui peuvent circuler. Des dérogations étaient valables pour les véhicules électriques ou hybrides, ceux avec au moins trois personnes à bord, les auto-écoles et les taxis.
Enfin, tous les poids lourds étaient interdits, sauf véhicules d'urgence, camions poubelles, engins de chantier, de déménagement, de dépannage, camions frigorifiques, etc.
Que risque-t-on a circuler avec une plaque non autorisée ?
L'amende est de 22 euros si elle est réglée immédiatement et de 35 euros au-delà de trois jours. A noter que lors de la mise en place de la circulation alternée le 17 mars 2014, 5.000 contraventions avaient été dressées par quelque 700 policiers mobilisés pour des contrôles.
Quid des solutions de transports alternatives ?
L'immobilisation d'une partie du parc des véhicules s'accompagne de la gratuité des transports en commun (métro, bus, tramway, rer...) et de l'abaissement des limitations de vitesse.