Pousseur du RER B : un homme mis en examen et placé en détention provisoire pour assassinat

Un homme soupçonné de l'assassinat d'une femme en la poussant sur les rails du RER a été mis en examen. La femme de 52 ans avait trouvé la mort, il y a un an, à la station Cité universitaire.

Il est suspecté d'avoir tué une femme de 52 ans, en la poussant sur les voies du RER B, en juillet 2023. Cet homme a été mis en examen pour assassinat début juin, avant d'être écroué. C'est ce qu'indique le parquet de Paris, jeudi 13 juin.

L'homme, né en mai 1981, a été mis en examen pour assassinat le 6 juin dernier, selon les services du procureur de la République de Paris, confirmant une information de nos confrères du Parisien. Ayant sollicité un débat différé, il a été incarcéré provisoirement, puis placé en détention provisoire le 11 juin.

Une première expertise psychiatrique a néanmoins conclu à son irresponsabilité pénale.

Polémique sur une hospitalisation

Depuis le drame, il était en hospitalisation complète sous contrainte, selon son avocate. Mais l'équipe médicale a récemment estimé que ce régime n'était plus nécessaire et le préfet a signé un arrêté levant son hospitalisation sous contrainte, selon la même source. Il est donc sorti de l'hôpital.

"Ils se défaussent les uns sur les autres (...). J'entends qu'il y a des parties civiles dont il faudra respecter la souffrance mais en face, il y a simulacre de justice pour quelqu'un dont on sait qu'il n'est pas en capacité de s'expliquer", a souligné son avocate Talia Coquis, "en colère contre la machine administrative".

Pour elle, sa place n'est pas en prison mais en psychiatrie. Une seconde expertise psychiatrique, ordonnée par le juge d'instruction, est en cours.

Un homme déjà connu de la police 

Cet homme est soupçonné d'avoir poussé sur les rails, le 14 juillet 2023 au matin, une femme portant un hijab, âgée de 52 ans, qui se trouvait sur un quai du RER B à la station Cité universitaire dans le 14e arrondissement de Paris. La victime s'est relevée mais n'a pas pu éviter le train, qui l'a percutée et mortellement blessée.

Placé en garde à vue, il avait rapidement été transféré en infirmerie psychiatrique, son état de santé étant "incompatible" avec "la poursuite de sa garde à vue", avait expliqué le ministère public. Au moment de son interpellation, le suspect avait avoué être l'auteur des faits. Il avait aussi assuré aux policiers "être Dieu" et "devoir tuer des gens" en ciblant des "personnes faibles", avait ajouté une source policière.

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En 2011 à Paris, il avait déjà été mis en cause pour avoir "poussé un individu sur les rails du métro, mais la victime s'en était sortie", avait relaté une source judiciaire en juillet 2023. Il avait été déclaré pénalement irresponsable.

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