Procès d'Alexandre Benalla : un début de mea culpa pour l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron

Ce vendredi 9 juin s'ouvre à Paris le procès en appel d'Alexandre Benalla. Ce dernier est accusé d'avoir violenté cinq personnes le 1er Mai 2018, en marge des manifestations. Contre toute attente, l'ex-chargé de mission de l'Elysée a reconnu certains des faits qui lui sont reprochés.

"J'ai commis sans doute de nombreuses erreurs dans ma défense", a déclaré à la barre Alexandre Benalla ce vendredi 9 juin. Il a notamment plaidé des "erreurs de jeunesse" et déclarer comprendre que "cela ait pu être perçu comme des provocations".

L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, aujourd'hui âgé de 31 ans, a fait profil bas à l'ouverture de son procès en appel pour les violences du 1er mai 2018 en reconnaissant certains des faits qui lui sont reprochés.

Il est rejugé pour avoir molesté cinq personnes en cherchant à les interpeller en marge de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, alors qu'il n'assistait au défilé qu'en tant qu'"observateur". Il lui est également reproché d'avoir transmis des images de vidéosurveillance obtenues illégalement auprès de la police, d'avoir continué à voyager avec des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée, d'avoir porté illégalement une arme de poing en 2017 et d'avoir obtenu un passeport de service grâce à un faux document.

"J'ai commis un faux"

Au sujet du passeport de service, Alexandre Benalla a confessé ce vendredi : "Je reconnais que j'ai commis un faux [...] en transmettant une note signée" à en-tête du chef de cabinet de l'Elysée de l'époque "sans son accord". Au premier procès, il avait pourtant nié toute "intention frauduleuse" et assuré avoir "fait les choses dans les règles".

Le prévenu a également reconnu qu'il n'aurait pas dû diffuser les images de vidéosurveillance, dont il espérait se servir pour se disculper. Il estime avoir ainsi "perdu toute crédibilité" en affirmant au cours de l'enquête que l'arme exhibée sur une photo en 2017 était "un pistolet à eau".

"Je maintiens mon appel en ce qui concerne les violences volontaires et l'immixtion dans une fonction publique. Comme je l'ai toujours dit, j'ai cru agir dans le cadre de la loi", a en revanche ajouté l'ancien proche collaborateur du président.

Changement de ton

Ce début de mea culpa dénote avec son attitude lors du procès en première instance, en septembre 2021. Alexandre Benalla avait contesté pied à pied tous ces griefs, reconnaissant seulement une "bêtise" concernant les passeports diplomatiques. Le tribunal correctionnel l'avait condamné à trois ans de prison, dont un ferme, sous bracelet électronique, qualifiant ses explications d'"absurdes et irresponsables".

À l'ouverture de son procès en appel, le prévenu a donc fait acte de contrition, s'excusant auprès des personnes affectées par ses actes, et a reconnu tous les délits hormis les violences en réunion et l'immixtion dans une fonction publique.

La cour d'appel examinera toutefois l'ensemble des faits reprochés et peut "maintenir, diminuer ou aggraver les peines", a souligné le président. Le procès doit durer jusqu'au 16 juin.

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