Affaire Benalla : un procès aura bien lieu pour juger les violences Place de la Contrescarpe

L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron sera jugé devant un tribunal correctionnel pour "violences volontaires", "immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique" ou encore "port d'arme" ou "port public d'insigne" non-autorisé.

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Les ennuis judiciaires s'accumulent pour Alexandre Benalla. Déjà renvoyé en correctionnelle pour l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques et de service, M. Benalla affrontera un second procès, au côté de trois autres prévenus, principalement pour des coups portés à des manifestants à Paris qui avaient suscité un scandale politique.

Le juge d'instruction chargé d'enquêter sur ces faits de violence le 1er mai 2018 a suivi les réquisitions du parquet de Paris. M. Benalla est accusé d'avoir molesté des manifestants en marge du défilé du 1er-Mai, non seulement place de la Contrescarpe à Paris mais aussi, depuis d'autres révélations d'août 2018, au Jardin des plantes.

A son côté, son acolyte Vincent Crase, ex-salarié de la République en marche, qui figurera sur le banc des prévenus pour les mêmes infractions.

"C’est marrant dans ce pays, les journalistes sont au courant avant les prévenus et leurs avocats des décisions prises par les magistrats. Ça en dit beaucoup sur la manière dont sont traités les dossiers dits « médiatiques » (à charge et sous pression) !", a réagi Alexandre Benalla sur Twitter peu après l'annonce.

Scandale politique

Le 18 juillet 2018, le quotidien Le Monde identifie le collaborateur du chef de l'Etat dans une vidéo tournée et diffusée le 1er mai par Taha Bouhafs, militant de La France insoumise devenu depuis journaliste.

Dans ce document, Alexandre Benalla, coiffé d'un casque à visière des forces de l'ordre, s'en prend à un jeune homme à terre, sur la place de la Contrescarpe à Paris.

En quelques heures, l'affaire se transforme en scandale politique et crée une crise sans précédent pendant la mandature d'Emmanuel Macron.

Deux anciens policiers aussi jugés

MM. Benalla et Crase contestent les violences, estimant avoir aidé les forces de l'ordre à interpeller des manifestants qui leur jetaient des projectiles.

Deux anciens hauts gradés de la Préfecture de police de Paris, impliqués dans la remise des images des incidents de la place de la Contrescarpe à M. Benalla, sont également renvoyés en correctionnelle, notamment pour "violation du secret professionnel".

L'enquête a aussi porté sur un troisième volet, le selfie que M. Benalla a pris, en exhibant une arme, durant la campagne présidentielle de 2017.

Le juge a prononcé en revanche un non-lieu pour un troisième fonctionnaire de police qui avait initialement été mis en cause.

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