Ce lundi, les parents d'élèves du collectif #OnveutdesProfs lance une seconde action en justice contre l'Etat français. Ils protestent contre le non-remplacement de nombreux enseignants et les heures de cours perdues.
Les parents sont mécontents. Selon nos confrères de Franceinfo, le collectif #Onveutdesprofs lance ce lundi une action en justice contre l'Etat. Ils déplorent des absences non-remplacées de professeurs, avec à la clef une perte d'heures de cours pour leurs enfants. "Nous demandons à l’Etat de dédommager les familles pour le préjudice subi. Le but n’est pas de nous enrichir, mais d’établir un nouveau rapport de force avec l’Etat pour réclamer l’embauche d’enseignants", explique leur avocate Me Joyce Pitcher.
L'avocate, en compagnie d'un de ses confrères Me Louis Le Foyer de Costil, a reçu en 2022 "1 500 dossiers de parents dont 200 dossiers suffisamment solides pour ouvrir des procédures, tous niveaux confondus", a-t-elle indiqué.
127 requêtes déposées fin 2022
En fin d'année 2022, ce collectif avait déjà déposé 127 requêtes en indemnisations relatives à des heures de cours non remplacées devant 17 tribunaux administratifs en France. Ses membres avaient demandé cinquante euros par jour de cours perdu dans le premier degré et dix euros par heure de cours non dispensée dans le second degré.
"Nous constatons que de très nombreuses familles en France ne parviennent pas aujourd’hui à avoir des cours à temps plein pour leurs enfants", déclare auprès de franceinfo Me Joyce Pitcher.
En plus de cette nouvelle action en justice, le collectif #OnVeutDesProfs veut désormais avoir "un référent ou une référente dans un chaque académie".
L'absence de "réponses satisfaisantes" pour le SNES-FSU
"On comprend l'inquiétude, l'angoisse, voire le désespoir des parents d'élèves", a réagi Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, ce lundi sur franceinfo.
Le collectif regroupe des parents d'élèves qui "voient les heures de cours perdues s'accumuler et surtout qui sont très en colère par rapport à l'absence de réponse satisfaisante de l'Etat", a-t-elle ajouté. Selon elle, l'Etat "préfère bricoler à coups de petites annonces, de job dating".