Dans sa première Bd, l’illustratrice Sophie Lambda raconte son histoire, celle d'une spirale infernale d’une relation toxique avec un manipulateur. Elle le rejoint à Paris avant de découvrir sa vraie nature. Tant pis pour l'amour est le récit saisissant de sa reconstruction.
Avec Tant pis pour l'amour ou Comment j'ai survécu à un manipulateur, Sophie Lambda livre pour la première un roman graphique de 300 pages d'une grande force émotionnelle.
Nous l'avons rencontrée lors de son passage à Paris chez son éditeur Delcourt / Une case en moins. Regardez son témoignage :
Au départ, une véritable histoire d'amour
Quand Sophie rencontre à Paris le comédien Marcus (son prénom a été changé), elle tombe amoureuse en 48 heures. Elle qui était auparavant si cynique en amour, cette fois, elle y croit.Sauf que Marcus se révèle très rapidement étrange. Sophie a alors besoin de comprendre ce qui ne va pas.
Confronté à ses mensonges et à ses incohérences, Marcus a des réactions violentes, des excuses pour tout. Mais jusqu’à quand ?
Sophie Lambda s'est longuement documentée. Elle distingue plusieurs appelations :
Marcus appartient à cette dernière catégorie. "Ce sont tous des manipulateurs, mais ils ne sont pas tous pervers", précise-t-elle. Avant de comprendre ce qu’elle est en train de vivre, Sophie déménage de Montpellier pour rejoindre son amoureux dans la capitale. "A partir du moment où je suis arrivée à Paris, ma vie a été un enfer.Il y a les vampires psychiques, les pervers narcissiques et les manipulateurs destructeurs.
Coeur usagé
Sur son gilet, un pins nous alerte : "Coeur brisé". Sur chacune de ses oreilles, une boucle, l'une avec un pansement l'autre avec un coeur saignant ... mais toujours palpitant. Ses propres créations avec une amie créatrice de bijoux. La suite, elle la confie sur son blog : "Je n’ai pas posté depuis 2016… 2 ans et demi. Il s’en est passé des choses ! En effet, depuis, j’ai quitté Montpellier pour Paris, par amour, très fort. J’ai fait une sévère dépression pendant un an à cause de ce même amour, très toxique. J’ai perdu du poids, j’ai beaucoup fumé (on dit que le temps passe vite, ben quand tu fais une dépression dans un studio à Paris en fumant fenêtres fermées je peux te dire que la relativité tu la sens passer). Et puis j’ai remonté la pente à boitant, beaucoup, puis de moins en moins."Elle a bien conscience qu'elle a beaucoup perdu, "une certaine naïveté et une confiance en l'autre ... et pas que les hommes."
Rencontrer quelqu’un après une relation toxique avec un manipulateur, c’est compliqué.
Sophie Lambda ajoute : "Même longtemps après, ça laisse des traces. La forteresse est très très TRÈS bien gardée. Parfois je me crois sauvée, je trouve ça facile pendant un moment, je descends un peu le pont-levis pour voir qui est derrière…. Et d’un coup, BAM ! Mon subconscient, cette vieille marâtre, me saute dessus en hurlant :Pervers narcissiques : « Tant pis pour l’amour » est la BD indispensable pour survivre aux manipulateurs https://t.co/N452EVyAZJ
— Marjolaine M. (@petitorigan) November 6, 2019
« AAAAH !!! NON MAIS ÇA VA PAS !? Tu ne te souviens pas de la dernière fois ou quoi ?!?!
– Non mais je me disais que peut-être…
– TA TA TA ! Rien du tout !!! Referme-moi ce pont immédiatement et retourne dans ton donjon ! Inconsciente petite idiote… »
L'illustratrice de 33 ans conclut : "Voilà, depuis 2 ans mon subconscient gagne souvent la partie. Mais je ne désespère pas. Un jour on fera un festin en famille avec du sanglier et tout (il y aura des options vegan promis). Et moi, la marâtre autoritaire qui me sert de subconscient et les invités, on sera tous à la même table."Tant pis pour l’amour est la BD indispensable pour savoir qu'il est possible de survivre aux manipulateurs. Sophie Lambda dépeint avec justesse et pédagogie les conséquences d’une relation toxique. A lire et faire lire à toutes victimes des près de 10% de personnalités manipulatrices - car il est possible de sortir de la spirale.