Quatre jours après le démantèlement du camp de migrants de La Chapelle, 300 personnes sont déjà revenues vivre à proximité du centre d'accueil saturé.
Il n'y a pour l'instant qu'une tente. Moins d'une semaine après l'évacuation des 2800 migrants qui vivaient à proximité du centre d'accueil d'urgence Porte de La Chapelle, dans le XVIIIeme arrondissement de Paris, le campement se reforme déjà. Parmi les 300 personnes qui se sont regroupées, la plupart dorment à même le sol, dans des conditions plus que précaires.
Un retour attendu
La majeure partie des ces personnes sont des nouveaux arrivants, issus généralement d'Afrique. Elles sont arrivées là dans l'espoir d'un accueil mais les conditions de vie ne se sont pas améliorées aux abords du centre, déjà largement saturé. Les nouveaux venus n'ont pas accès à l'eau potable et mangent, grâce aux associations, un repas par jour.
Ces dernières ne sont pas surprises de voir à nouveau affluer des migrants. La récente évacuation du campement, qui a conduit à l'hébergement provisoire de leurs prédécesseurs dans une vingtaine de structures d'Île-de-France, était déjà la 34eme de ce type. La précédente datait de mai.
► VIDÉO. Reportage Porte de la Chapelle auprès des migrants et des associations.
Les associations réclament donc un "plan d'urgence" de prise en charge des migrants. Un appel relayé par la maire de Paris Anne Hidalgo, qui a dévoilé jeudi dernier le projet de loi qu'elle compte porter pour assurer que l'effort d'accueil soit réparti sur l'ensemble du territoire.